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Ma visite au parc animalier des Pyrénées

Texte et photographies : François

Matériel photo : Canon EOS 750D + objectif EF-S 17-55 mm F/2.8

 

 

Le parc animalier des Pyrénées se trouve à Argelès-Gazost, au pied des hauts sommets pyrénéens. On y trouve, sur une colline joliment aménagée, une belle présentation de la faune locale (et pas que). C'est un endroit où j'ai l'habitude de me rendre puisque ma première visite doit remonter à plus de vingt ans ! Je l'ai donc vu s'agrandir, s'améliorer, d'années en années, tout en préservant quelques spécificités qui en font, à mon sens, un endroit à part : présentation en priorité de la faune locale dans son environnement naturel, limitation au maximum des séparations entre les visiteurs et les animaux pour une expérience immersive, contact avec les soigneurs et animateurs auprès desquels on apprend beaucoup sur les pensionnaires. Aussi, c'est un vrai plaisir de vous présenter aujourd'hui ce parc, en espérant que vous aurez envie de vous y rendre à votre tour !

 

La visite commence par un secteur baptisé "les ailes de la nature" (secteur n°1 sur le plan ci-joint).  Il s'agit ici d'entrer dans une immense volière et, d'emblée, le ton de la visite est donné : ici, ce sont les visiteurs qui entrent chez les animaux. On y trouve des oiseaux du monde entier parmi lesquels : spatules rosées, ibis rouges, flamands roses, cigognes... Cette année, cette zone a accueilli de nouveaux pensionnaires, des pélicans frisés, pour lesquels un bassin a spécialement été aménagé. Il s'agit d'oiseaux faisant partie des plus lourds au monde à pouvoir voler. Et d'avouer que leur taille est effectivement impressionnante ! 

 

Pélican frisé (Pelicanus crispus)

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La visite se poursuit par le secteur n°2 : "au fil de l'eau". Dans celui-ci, les premiers animaux que l'on découvre sont les loutres. On peut d'abord les observer au travers d'une vitre ce qui permet de les voir nager sous l'eau. On notera au passage leur remarquable adaptation à la nage : corps fuselé et souple, longue queue, pattes palmées, fourrure dense et totalement imperméable. Puis, en remontant, on accède à leur bassin vu du dessus. Profitez du repas pour les voir réclamer des petits bouts de viande en poussant des cris très aigus et se dresser sur leurs pattes arrière sur le plongeoir ! 

 

Loutre (Lutra sp)

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Dans le même secteur, on fait ensuite la rencontre du ragondin. Un couple d'individus est présenté et on peut les voir à quelques mètres, juste séparés par un petit muret. Le mâle est le plus gros des deux individus. Cet animal ressemble pas mal au castor à la différence qu'il n'a pas, comme ce dernier, une queue aplatie mais cylindrique. Sinon, ce rongeur est, tout comme le castor, bien adapté à la vie dans les cours d'eau avec notamment ses pattes palmées.

 

Ragondin (Myocastor coypus)

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Enfin, le secteur n°2 se termine par un animal tout aussi familier du milieu aquatique : le raton laveur (qui doit son nom au fait qu'il lave tous ses aliments avant de les consommer). On le reconnait facilement à son masque de bandit qui lui barre le visage et à sa queue rayée noire et blanche. Bien qu'originaire d'Amérique du Nord, il a été importé en Europe pour y être élevé pour sa fourrure. Sa présence dans la nature, à l'état sauvage, serait le résultat d'individus qui se seraient échappés ou qui auraient été négligemment relâchés (tout comme le ragondin, originaire d'Amérique du Sud).

 

Raton laveur (Procyon lotor)

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Dans le secteur suivant, on découvre l'un des animaux "coup de cœur" des Pyrénées : la marmotte ! C'est un animal que l'on peut observer assez aisément à l'état sauvage. Il faut pour cela dépasser les refuges de haute montagne pour atteindre les sentiers de randonnée moins fréquentés. Elles se présentent alors souvent dans les chaos de roches et les prairies qui bordent les chemins. A titre d'exemple, vous pouvez consulter ma randonnée aux Oulettes de Gaube. L'énorme intérêt est de pouvoir ici les rencontrer d'on ne ne peut plus près puisque l'on rentre littéralement dans leur enclos. Les mains pleines de courgettes découpées en petits morceaux, on n'a plus qu'à s’asseoir sur un rocher et les marmottes de venir goulûment vous manger dans la main. Attention : moment très addictif ! Et de se rassurer en précisant que leur rythme biologique est bien respecté puisqu'en s'engraissant ainsi tout l'été, elles préparent leur entrée en hibernation.

 

Marmotte (Marmotta marmotta)

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La visite se poursuit par le secteur n°4 intitulé "terre des carnivores". C'est l'occasion de découvrir un autre animal emblématique des Pyrénées : l'ours. Précisons tout de suite que si l'ours est classé sur le plan systématique dans l'ordre des carnivores (défini notamment par la présence d'une canine différenciée en croc), il possède en réalité un régime alimentaire omnivore. D'ailleurs, si vous avez la possibilité d'assister à leur repas, vous verrez qu'il consiste essentiellement en des fruits. Notons enfin que si l'ours est toujours présent aujourd'hui dans les Pyrénées à l'état sauvage, c'est parce qu'il a fait l'objet de réintroduction d'individus venus de Slovénie. Et si vous le souhaitez, il y a la possibilité de dormir dans l'écolodge "la tanière" (expérience que je n'ai encore pas testée) pour toujours plus de proximité.

 

Ours (Ursus arctos)

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Vient ensuite un secteur qui, si vous venez avec des enfants, pourrait bien devenir l'un de leurs préférés. Il s'agit de "la ferme des pitchouns". Comme son nom l'indique, c'est l'occasion de découvrir des animaux communs de la ferme tels des chèvres, des lapins... A nouveau, l'immersion est privilégiée puisqu'il est possible d'entrer dans l'enclos des chèvres et de participer à leur repas en achetant des doses de granulés. Et les bambins de toucher les animaux et d'évoluer au sein des biquettes. On trouve également dans ce secteur une volière abritant un groupe de conures soleil. Ces perruches doivent leur nom aux couleurs jaune et orange de leur plumage. Originaires d'Amérique du Sud, on s'éloigne un peu du sujet de la faune pyrénéenne, mais la visite de leur volière vous réserve à coup sûr un très agréable moment : les oiseaux, nourris à certaines heures de la journée par les visiteurs auxquels sont distribuées des graines de tournesol, se montrent à tous moments très curieux et très sociables et ne manqueront pas de venir vous rendre une petite visite en se posant sur votre tête, votre main ou votre épaule pour voir si vous avez quelque chose à leur donner. Là encore, un très bon moment !

 

Conure soleil (Aratinga solstitialis)

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Après "la ferme des pitchouns", on a la possibilité de poursuivre sur un "petit parcours" ou bien sur un "grand parcours" (selon les termes du parc). Chaque fois que je suis venu, j'ai toujours pris le "grand parcours". Les allées y sont très bien aménagées, goudronnées et sont donc tout à fait accessibles. Peut-être juste indiquer que la pente y est assez forte ce qui peut s'avérer sportif par exemple avec une poussette ou si vos bambins n'ont plus trop envie de marcher. Dans ce cas, le raccourci peut s'avérer une bonne option. Si vous grimpez toutefois jusqu'aux cimes, vous y découvrirez les "montagnes du monde" avec isards, bouquetins des Alpes, bouquetins ibériques, mouflons... On reconnait le bouquetin des Alpes à ses longues cornes (qui peuvent atteindre 1m chez les mâles) tournées vers l'extérieur (alors que chez le bouquetin ibérique, elles sont en spirale). Excellents grimpeurs, on les trouve souvent perchés.

 

A gauche : bouquetin ibérique (Capra pyrenaica)

A droite : bouquetin des Alpes (Capra ibex)

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Le secteur n°8 s'intitule "au cœur de la meute". On peut y observer une meute de loups. Cet animal vit en groupe social très structuré emmené à sa tête par un mâle alpha possédant une ou plusieurs femelles. Lors de la capture d'une proie par la meute, c'est le mâle alpha puis ses femelles qui se nourrissent en premier ne laissant aux autres que les restes. Revenu de l'Italie par le parc national du Mercantour en 1992, le loup recolonise peu à peu notre territoire. Comme dans le secteur des ours, il existe ici une possibilité de dormir dans un écolodge appelé "la cabane du trappeur" (expérience pas encore testée).

 

Loup (Canis lupus)

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La visite se termine enfin par une nouvelle touche d'exotisme (après la volière des conures soleil). La dernière zone est en effet consacrée à la biodiversité de la forêt tropicale guyanaise. L'un des animaux phares présentés ici est le saïmiri. Attention : avant d'entrer dans la volière où vous allez pouvoir cotoyer ces petits singes, rangez bien tout objet inutile (paquet de mouchoir, lunettes de soleil, gobelets...). Vous allez en effet vite constater que les saïmiris sont très curieux et aussi très chapardeurs. Leur rencontre va vous emmener sans aucun doute de surprise en surprise ! 

 

Saïmiri commun (Saimiri sciureus)

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Et puis la zone Guyane est l'occasion d'observer quelques oiseaux hauts en couleurs ! 

 

Toucan toco (Ramphastos toco)

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Infos pratiques

Temps de visite : prévoir une demi-journée pour avoir le temps de bien profiter. En cours de visite, possibilité de trouver des toilettes, des bancs, un point de restauration...

 

Adulte plein tarif

(au mois d'août 2018) :

18 Euros



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Commentaires: 2
  • #1

    boutrais -loste (mardi, 11 septembre 2018 19:37)

    nous y étions vendredi 7 sept avec des amis qui ne connaissaient pas et ils ont été enchantés de leur visite Nous sommes de habitués et prenons plaisir a faire découvrir ce magnifique parc.alors a une prochaine fois avec toujours ce même plaisir .

  • #2

    François (Voyages et Sciences Naturelles) (vendredi, 22 mars 2019 13:30)

    @boutrais-loste : Oui ! Magnifique parc ! Mon père est originaire des Pyrénées. Du coup, j'ai dû m'y rendre une dizaine de fois depuis une vingtaine d'années :) J'en suis ravi à chaque visite ! Vive les marmottes !