
Durant le mois de février 2025, je me suis rendu en Thaïlande pour une durée de 15 jours. Ayant effectué ce voyage en compagnie d'une amie qui avait déjà visité les
îles du Sud, nous avons choisi, pour ce séjour, de nous concentrer sur le centre du pays. Ainsi, notre première étape a été consacrée à la découverte de la capitale : Bangkok. Puis, nous sommes
partis vers le Nord pour y voir trois villes ayant occupé une place importante dans l'histoire du royaume de Siam (Ayutthaya, Lopburi et Sukhothaï). Enfin, après ces découvertes culturelles, nous
sommes redescendus vers le Sud, dans la province de Kanchanaburi, pour y vivre des activités en pleine nature (tout en effectuant une boucle Bangkok - Bangkok).
Dans cet article, je reviens avec vous en détails sur ce voyage dont je vous livre l'itinéraire au jour le jour. Pour chaque étape, j'ai précisé les différentes activités et visites que nous avons faites, les moyens de transports que nous avons utilisés, les adresses où nous avons mangé et dormi ainsi que l'ensemble des tarifs (tarifs en vigueur au moment de notre voyage). Un récit qui, je l'espère, pourra vous inspirer et vous aider à organiser votre propre venue au pays du sourire ! Alors, vous me suivez ?
J1 - Où l'on arrive à Bangkok
Notre voyage en Thaïlande a débuté lundi 10 février 2025, date à laquelle nous avons atterri à l'aéroport Suvarnabhumi de Bangkok (BKK). A notre arrivée, il était
08h10 heure locale (02h10 du matin heure française). Autant dire que la "nuit" de ce vol aller fut courte (pour ne pas dire blanche). Premier objectif : rallier notre hôtel dans le centre de
Bangkok pour y déposer nos bagages. Pour cela, nous avons pris le Airport Rail Link (SRT) jusqu'à la station Makkasan puis la ligne bleue du métro souterrain (MRT) de Phetchaburi à Sam Yot
(voir le plan des transports en commun pour mieux vous situer et comptez environ 1 h et 70 Bahts pour ce trajet). Après dix petites minutes de marche, nous sommes arrivés à notre hôtel où nous avons déposé nos bagages avant de ressortir pour
une première visite du quartier. Nous nous sommes alors rendus dans notre premier temple : le Wat Suthat (temple de la balançoire, entrée 100 Bahts). J'y ai beaucoup apprécié la
grande cour, très calme, avec des pagodes en pierre de style chinois et de nombreux arbustes taillés en nuages. Sous les passages couverts, accolés aux murailles extérieures, nombreuses rangées
de bouddhas assis dorés. Quant à l'intérieur du bâtiment principal, nous y avons découvert un superbe bouddha en bronze de 8 m de haut entièrement doré. Une belle entrée en matière !

Wat Suthat
Après avoir pris possession de notre chambre, nous sommes ensuite allés déjeuner dans un petit restaurant très calme du quartier (trop calme ? lutte contre le jet lag activée). Puis, nous nous sommes engagés dans une longue marche de 20 minutes le long de grands boulevards très circulants (et pas forcément très agréables du coup...) pour atteindre notre deuxième temple du jour : le Wat Benchamabophit (temple de marbre, entrée 50 Bahts). A peine son entrée franchie, on se sent comme coupés de la ville avec la présence d'un joli jardin traversé par un canal enjambé par plusieurs petits ponts. Dans le temple à proprement parler, nous avons retrouvé une grande cour et des galeries couvertes (avec une impressionnante collection de statues de bouddhas), deux belles statues de lions gardant le bâtiment principal et un nouveau bouddha assis doré. A visiter, comme les autres temples, avec une tenue correcte (jambes et épaules couvertes) et en laissant ses chaussures à l'extérieur de la salle de prière.

Wat Benchamabophit
Un petit rafraîchissement plus tard, nous nous sommes enfin rendus à notre troisième et dernier temple du jour : le Wat Saket (temple du Mont d'Or, entrée 100 Bahts). Si vous souhaitez visiter ce temple, je vous conseille vivement de le faire en fin de journée. En effet, à cette heure, nombre de personnes s'y réunissent pour assister au coucher du soleil depuis le sommet de la colline du temple. Il y règne alors une très bonne ambiance. C'est ici que s'est donc terminée notre première journée en la capitale thaïlandaise remplie déjà de pas mal d'émotions.

Wat Saket
Le soir, nous avons dîné dans le même restaurant que le midi puis avons rejoint notre hôtel, le CHERN Bangkok, pour une première nuit. Personnellement, j'y ai trouvé la chambre spacieuse, propre, bien équipée, calme. L'hôtel dispose par ailleurs d'une piscine agréable et d'une très bonne localisation (dans le centre). C'est donc une adresse que je peux recommander. Prix = 53 € / nuit.
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J2 - Ratanakosin : le "quartier des temples"
Pour notre deuxième jour à Bangkok, nous sommes allés visiter le quartier de Ratanakosin, encore appelé "quartier des temples". C'est en effet ici que se trouvent les trois principaux temples de la ville (Wat Phra Kaew, Wat Pho et Wat Arun) qui ont constitué le squelette de cette journée. Pour ce faire, nous avons commencé par prendre un petit déjeuner très français, à base de viennoiseries, dans un café de notre quartier puis avons marché une vingtaine de minutes pour atteindre, en premier lieu, les portes du Wat Phra Kaew (temple du bouddha d'émeraude). Celui-ci appartient à un ensemble plus vaste, baptisé Grand Palais, qui comprend, outre ce temple, des bâtiments qui servaient autrefois de résidence à la famille royale mais qui ne sont plus utilisés aujourd'hui "que" pour célébrer certaines cérémonies officielles (toutes les infos pratiques sur le site officiel du Grand Palais, entrée 500 Bahts). A notre arrivée, il y avait déjà beaucoup de monde (en sachant que le Grand Palais est sans doute l'endroit le plus visité de la ville) et notre découverte de débuter autour et dans le Wat Phra Kaew. Ici, tout ou presque est recouvert de feuilles d'or et de mosaïques colorées et les statues sont nombreuses : Hanuman (le dieu-singe de l'hindouisme, représenté en train de porter les étages supérieurs des chedis), Kinari (des créatures mythologiques mi-femmes mi-cygnes) et Yaksha (les gardiens géants). A l'intérieur, pas de photo de la statuette de jadéite (le bouddha d'émeraude) celles-ci étant interdites. Puis, nos pas de s'étirer vers les bâtiments un peu plus éloignés où nous avons trouvé un peu plus de calme. Le site étant vaste, comptez au moins 2 h pour en profiter.
Wat Phra Kaew (Grand Palais)

Ensuite, nous sommes allés déjeuner dans un petit restaurant typique, fréquenté presque exclusivement par des locaux, avant de nous diriger vers notre second temple de la journée : le Wat Pho (temple du bouddha couché, entrée 300 Bahts). Dès le début de notre visite, nous y avons traversé le pavillon abritant le célèbre bouddha couché (lequel n'a pas manqué de m'impressionner par ses dimensions : 46 m de long et 15 m de haut !). Puis, nous nous sommes promenés dans les 8 ha de ce grand complexe dont j'ai particulièrement apprécié la tranquillité. Étonnamment, l'immense majorité des visiteurs du Wat Phra Kaew ne semble pas venir ensuite au Wat Pho (alors que ceux-ci ne sont séparés que par quelques centaines de mètres). Il en résulte que le premier est très (trop) fréquenté tandis que le second est extrêmement paisible (surtout dans ses recoins). N'hésitez donc pas à vous y "perdre" pour profiter de la magie des lieux (comptez à nouveau 2 h pour bien en profiter). J'y ai beaucoup aimé les chedi couverts de céramiques colorées (dans la plus pure tradition du style Ratanakosin).

Wat Pho
En milieu d'après-midi, nous avons ensuite traversé le fleuve Chao Phraya pour rejoindre l'autre rive. Pour cela, rien de plus simple puisque nous n'avons eu qu'à marcher jusqu'à l'embarcadère le plus proche (Tha Tien) où nous avons pris un ferry (après avoir glissé une pièce de 5 Bahts dans un tourniquet pour y accéder). Une fois de l'autre coté, nous avons profité d'un petit rafraîchissement avant de nous rendre à notre troisième et dernier temple du jour : le Wat Arun (temple de l'aube, entrée 200 Bahts). Celui-ci se caractérise par la présence d'un gigantesque prang central (haut de plus de 80 m) entouré de quatre autres prang plus petits. Sur le prang central, il est possible de monter (par des marches assez raides) au moins jusqu'au premier étage pour embrasser une belle vue à 360°. Un autre point amusant est que dans la rue située en face du temple, des boutiques proposent de louer des costumes traditionnels. Et de constater qu'en fin d'après-midi, la grande passion des touristes asiatiques semble être de venir se faire photographier sur le Wat Arun habillés des dits costumes. Je m'y suis donc autorisé quelques "paparazzades" qui ont conclu cette journée de manière très sympathique.

Wat Arun
Après un dîner dans un restaurant de notre quartier, nous sommes finalement rentrés à notre hôtel, le CHERN Bangkok, pour y passer une seconde nuit. Prix = 53 € / nuit.
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J3 - Boucle par Lumphini, Silom et Chinatown
Pour notre troisième jour à Bangkok, nous sommes partis pour une boucle, en partie pédestre, à travers trois quartiers de la ville aux visages très différents :
Lumphini, Silom et Chinatown. Pour débuter, après un petit-déjeuner sur le pouce, nous avons pris la ligne bleue du MRT jusqu'à la station Lumphini d'où nous avons accédé au parc
Lumphini pour une balade matinale (entrée libre). Pour être honnête, je dois dire que j'ai été un petit peu déçu par ce dernier. Souvent décrit comme le "Central Park de Bangkok", je
m'attendais à y trouver une belle skyline et celle-ci s'est avérée en-dessous de mes attentes (au vu de photos que j'avais pu voir sur Internet). Peut-être aussi que le temps un peu
couvert ce jour a pu influencer mon jugement. Plus globalement, j'ai par ailleurs trouvé le parc un peu vétuste. Néanmoins, j'avais pu lire que dans son plan d'eau central, il était possible
d'observer des varans, et, sur ce point, j'ai été comblé : j'ai en effet pu voir plusieurs individus, certains nageant dans l'eau, d'autres se prélassant sur les berges, parfois de très près.
Pour moi qui saisis chaque occasion de voir des animaux, même en ville, cela a été un point positif !
Parc Lumphini et ses varans
Ensuite, nos pas nous ont menés à travers le quartier de Silom, dominé par de nombreux gratte-ciels. Nous y avons déjeuné, dans un petit restaurant coréen très
sympa, avant de nous présenter au pied du plus haut building de la ville : le King Power Mahanakhon (310 m de hauteur !). Outre ses dimensions, celui-ci se reconnaît très bien
dans le paysage urbain à sa silhouette cubique incomplète (évoquant une image pixelisée en cours de téléchargement). Après y avoir acheté nos tickets d'entrée (prix 1000 Bahts, toutes les infos
pratiques sur le site officiel du
Mahanakhon), nous avons d'abord accédé au 74ème étage de la tour d'où l'on découvre, à travers des baies vitrées, une vue à 360° sur la ville.
semblant microscopique d'une telle hauteur. Un second ascenseur nous a ensuite permis d'atteindre le toit terrasse du 78ème étage, où, à ciel ouvert, la vue
est encore plus impressionnante. C'est également ici que vous pourrez vivre l'adrénaline d'un pas dans le vide sur un plancher de verre (le fameux Skywalk). Notre visite s'est enfin terminée, dans les étages inférieurs, par la découverte de shows lasers complétant cette expérience numérique futuriste !
King Power Mahanakhon (Silom)
De retour sur le "plancher des vaches", nous avons ensuite complété notre traversée de Silom jusqu'à atteindre l'embarcadère de Sathorn Pier (à Saphan Taksin). Là, nous avons embarqué à bord d'une navette du Chao Phraya Express (prix 40 Bahts) pour effectuer une partie de notre trajet sur le fleuve. Naviguer sur le Chao Phraya est quelque chose que je voulais faire pendant notre séjour à Bangkok et je n'ai pas été déçu. D'une part, cette voie de circulation est très pratique et économique et permet de relier facilement de nombreux points d'intérêts de la ville ; d'autre part, elle renvoie à l'époque où Bangkok n'était pas encore dotée de son réseau routier et où tous les déplacements se faisaient sur l'eau (que ce soit sur le fleuve ou dans le dense réseau de canaux adjacents : les klong). Et au fur et à mesure de l'avancée du bateau, de voir les gratte-ciels de Silom s'éloigner derrière nous.

Après 15 minutes de traversée environ, nous avons débarqué à Ratchawong Pier, d'où, après nous être rafraîchis, nous nous sommes enfoncés dans les ruelles animées
de Chinatown. Plus qu'il ne se visite, Chinatown est un quartier qui se vit (en particulier en fin de journée) tant il vibre sur une énergie particulière. Les marchés y sont
nombreux et on peut y acheter presque tout pour presque rien. Chaque bout de trottoir y est investi par des gargotes fumantes d'où s'échappent des odeurs de friture. A Talat Noi, quelques œuvres
de street art surprennent les promeneurs tandis que les passages étroits sont autant d'occasions de se "perdre". Et de surprendre, dans ce joyeux bordel, une fête (dont nous n'avons pas très bien
compris l'objet...) avec danse du dragon et animations autour d'un temple. Une belle fin de journée !
Chinatown
En fin de journée, nous avons profité d'un dîner en mode street food sur un coin de trottoir puis sommes rentrés à notre hôtel, le CHERN Bangkok, pour une troisième et dernière nuit. Prix = 53 € / nuit.
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J4 - Parc historique d'Ayutthaya
Jeudi 13 février, nous avons quitté Bangkok pour rejoindre la deuxième étape de notre voyage : Ayutthaya. Pour nous y rendre, nous avons d'abord pris la ligne bleue du MRT jusqu'à la gare ferroviaire de Krung Thep Aphiwat (arrêt Bang Sue). Là, nous avons acheté au guichet nos billets pour le train de 10h35 (prix 20 Bahts en 3ème classe) à bord duquel nous sommes montés pour un trajet d'environ 1 h. Voyager en train en Thaïlande est quelque chose qui m'a beaucoup plu car très économique et surtout parce que à bord des vieux wagons, toutes fenêtres et portes ouvertes, règne une ambiance très particulière ! En fin de matinée, nous sommes arrivés en la très charmante petite gare d'Ayutthaya d'où nous avons rejoint à pieds notre hôtel pour y déposer nos bagages (voir le plan d'Ayutthaya du blog BAKPOKI pour mieux vous situer). Nous sommes ensuite ressortis déjeuner et avons débuté, en début d'après-midi, notre visite du parc historique de la ville. Celui-ci, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, consiste en des vestiges de temples, datant du 14ème au 18ème siècle, plus ou moins dégradés et dispersés au sein d'un très beau parc arboré. Et de commencer par le Wat Ratchaburana (entrée 50 Bahts) qui, avec son très beau prang central, nous a de suite captés.

Wat Ratchaburana
Notre après-midi s'est poursuivie en nous rendant à notre second temple du jour (situé juste à coté du premier) : le Wat Mahathat (50 Bahts). De tous les temples d'Ayutthaya, celui-ci est sans doute LE plus célèbre puisque c'est là que l'on trouve la fameuse tête de bouddha prise dans les racines d'un figuier. Il faut dire que cet élément est très poétique et même symbolique puisque, rappelons-le, si les vestiges d'Ayutthaya sont autant dégradés, c'est parce qu'ils ont été en partie détruits lors de l'invasion birmane de 1767 qui marqua la fin de la période Ayutthaya. Le reste du temple nous a laissé voir, quant à lui, deux belles statues de bouddhas assis ainsi que des pans de murailles et autres bouts de colonnes semblant défier la gravité et ne plus tenir qu'à une brique !

Puis, nous sommes partis pour une grande traversée du parc situé derrière le Wat Mahathat : le parc Bueng Phra Ram. Celui-ci m'a beaucoup plu avec ses beaux arbres
et ses plans d'eau enjambés par plusieurs petits ponts. En plus de quelques lieux d'offrandes, nous avons pu y voir des écureuils et quelques oiseaux et c'est vraiment ce mélange de culture (les
temples) et de nature (leur écrin de verdure) qui m'a complètement séduit dans cette étape du voyage. Après le tumulte de Bangkok, j'ai trouvé ici un calme et une sérénité très reposants. Et de
ressortir, de l'autre coté du parc, au niveau du Wat Phra Si Sanphet (entrée 50 Bahts). C'était la fin de journée, la lumière était superbe, et j'ai eu pour ses trois chedi un
gros coup de cœur !
Wat Phra Si Sanphet

A la sortie de ce troisième et dernier temple du jour, nous trouvant maintenant assez loin de notre hôtel, nous avons trouvé un tuk-tuk pour nous y ramener. Premier test pour nous avec ce type de transport et totalement séduits : le tuk-tuk c'est rapide, économique, et c'est drôle ! Après être ressortis pour dîner, nous nous sommes installés pour une première nuit au Baan Luang Harn, adresse que je recommande vivement : joli jardin tropical très fleuri, petit-déjeuner servi sur un ponton entouré d'un plan d'eau, bungalows (ou chambres sur piscine) très mignons. L'endroit parfait pour se sentir en vacances ! Prix = 34 € / nuit.
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J5 - Parc historique d'Ayutthaya (suite)
Pour notre deuxième jour à Ayutthaya, nous avons choisi de poursuivre notre découverte de son parc historique. Les trois temples visités la veille se situant tous
dans le centre de la vieille ville (sur l'île entourée par le fleuve Chao Phraya), nous avons mis le cap, ce jour, vers d'autres un peu plus excentrés (sur la rive extérieure du fleuve). C'est
ainsi qu'un taxi, trouvé par hasard devant notre hôtel, nous a d'abord déposés au Wat Chai Watthanaram (entrée 50 Bahts). Celui-ci a commencé notre journée de bien belle manière
: orienté vers l'Est, nous l'avons en effet découvert éclairé par les rayons du matin avec ses deux bouddhas assis prenant place devant un immense prang central de 35 m de haut. Impressionnant
!

Wat Chai Watthanaram
A la sortie de celui-ci, nous avons ensuite trouvé un tuk-tuk avec lequel nous avons négocié pour qu'il nous emmène à notre destination suivante. Si vous souhaitez
vous déplacer en tuk-tuk durant votre voyage en Thaïlande, soyez rassurés : c'est très simple ! J'ai toujours trouvé les chauffeurs peu insistants (et les locaux, d'une manière générale, très
gentils et extrêmement serviables). A aucun moment je n'ai eu peur de me faire arnaquer ou de tomber sur un truc pas clair. Tout au plus, avant de monter dans un véhicule, entendez-vous bien avec
votre chauffeur sur le prix qu'il vous demande pour vous conduire à tel ou tel endroit (prix en général négociable). Les choses se passent ensuite sans accrocs. Et d'arriver, contre 100 Bahts
pour une course d'une quinzaine de minutes environ, à notre deuxième temple du jour : le Wat Phutthai Sawan (entrée libre).
Ici, nous avons d'abord découvert plusieurs bâtiments plutôt récents et ce n'est qu'après avoir traversé le dernier, qu'en passant sous une porte assez discrète,
nous avons débouché dans un jardin abritant les vestiges de temples plus anciens. Nous avons alors pu y croiser plusieurs superbes statues de bouddhas dont un bouddha couché au visage on ne
peut plus expressif !

Wat Phutthai Sawan
Après un déjeuner que nous avons sauté (grâce au petit déjeuner hyper copieux pris à l'hôtel le matin), nous sommes justement revenus à l'hôtel afin de nous y offrir un peu de détente à la piscine de celui-ci. En milieu d'après-midi, nous avons ensuite repris un tuk-tuk pour nous rendre à notre troisième et dernier temple du jour : le Wat Yai Chai Mongkhon (entrée 20 Bahts). Celui-ci s'est avéré très riche en statues avec notamment un immense bouddha couché et de très nombreux bouddhas assis de différentes tailles. Au centre, un immense chedi, d'une hauteur de 60 m, en est l'élément majeur sur lequel il est possible de monter pour profiter d'une belle vue à 360°. Seule petite déception : quand nous sommes arrivés, des moines étaient en train de retirer le tissu orange formant un anneau à la base de ce chedi et qui était un peu sa signature. A savoir que ce tissu, et tous les autres sur les statues, sont en fait mis en place tout au long de la journée chaque fois qu'un visiteur en fait l'offrande. C'est pour cela que les statues "nues" en début de journée s'habillent ensuite au fur et à mesure. Et d'admirer la vue en haut du chedi en guise de clôture de ces deux jours.

Le soir, nous sommes allés dîner, comme la veille, au Malakor (situé juste en face du Wat Ratchaburana et du Wat Mahathat). C'est un endroit que nous avons beaucoup aimé tous les deux : grande salle ouverte sur l'extérieur, tout en bois, avec une grande terrasse, excellents plats, idéal pour profiter le soir des illuminations sur les deux temples. Et de rentrer à notre hôtel, le Baan Luang Harn, pour y passer une deuxième nuit. Prix = 34 € / nuit.
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J6 - Lopburi : la "ville des singes"
Samedi 15 février, nous avons quitté Ayutthaya pour rejoindre la troisième étape de notre voyage : Lopburi. Pour nous y rendre, nous sommes retournés à la gare d'Ayutthaya où nous avons acheté, au guichet, nos billets pour le train de 09h55 (prix 260 Bahts, toujours sur la ligne de chemin de fer du Nord, celle ayant Chiang Mai pour terminus). A noter que si ce train nous a coûté plus cher que celui pour venir à Ayutthaya depuis Bangkok (pour une distance sensiblement égale), c'est parce qu'il s'est agi ici d'un train spécial express climatisé (dont les horaires nous convenaient mieux). Sinon, sur un autre plus classique, en 3ème classe, comptez à nouveau 20 Bahts. Après une demi-heure de trajet environ, nous sommes arrivés en la petite gare de Lopburi où nous avons déposé nos bagages à la consigne (prix 15 bahts) n'ayant pour projet que de faire une escale de quelques heures dans cette ville. Nous avons alors pris la route du Phra Prang Sam Yod, situé juste en haut de la rue, où vivent les singes ayant donné son surnom à la ville. Entrée libre.

Singe au Phra Prang Sam Yod
Qu'on se le dise : avant d'arriver à Lopburi, je ne savais pas du tout si j'allais aimer cette étape ou non (ayant lu tout et son contraire sur Internet). Côté pile, la ville est décrite comme un parfait exemple de cohabitation entre hommes et animaux en totale liberté. Non seulement, les macaques y sont tolérés mais ils sont même respectés. Ainsi, la ville leur distribue une nourriture adaptée en un point de nourrissage bien défini, organise un suivi vétérinaire du groupe et les primates ont même droit à une fête annuelle à l'occasion de laquelle ils sont célébrés. Leur image est d'ailleurs partout dans la ville (statues, street art...). Côté face, certains témoignages font état d'une ville sale et de singes agressifs, bref d'une étape à éviter. Et bien, en ce qui me concerne, les doutes ont vite été balayés puisque j'ai trouvé en Lopburi une petite ville très mignonne et propre et n'ai senti de la part des singes aucune agressivité. Quelques règles à respecter malgré tout pour s'assurer une bonne expérience : conserver une certaine distance avec eux, ne pas chercher à les toucher ni à les nourrir, cacher dans son sac tout ce qui pourrait les attirer / les exciter (dont les bouteilles d'eau). Les singes ne vous calculeront alors tout simplement pas et vous pourrez les regarder en toute tranquillité.

Singes au Phra Prang Sam Yod
Vers midi, nous sommes ensuite allés déjeuner dans un petit restaurant japonais très sympa, puis, nous sommes dirigés vers le second temple de la ville : le
Wat Phra Sri Ratana Mahathat (situé juste en face de la gare, entrée libre). J'ai beaucoup aimé ce
temple, que je n'avais pas vraiment repéré pendant mes préparatifs. Nous y avons en effet trouvé un cadre verdoyant (avec beaucoup d'arbres), un joli prang central et une salle de prière orné
d'une statue de bouddha assis. Lors de notre visite, une fête était en préparation et le personnel de s'affairer à installer chaises, compositions florales et moyens de sonorisation. Avoir
découvert, par surprise, la ville en fête a sans doute ajouté à cette belle expérience. Alors que je m'autorisais une petite sieste, sur des transats en bambou installés à l'ombre de
frangipaniers, j'ai été sorti de mon repos par le jeu répétitif d'un tambourin. Et de surprendre un moine faisant le tour du site en récitant des prières. Un joli instant dans le voyage !

Wat Phra Sri Ratana Mahathat
En milieu d'après-midi, nous sommes retournés à la gare où nous avons pris nos billets pour Phitsanulok (à bord du train de 16h23, prix 99 Bahts en 3ème classe). Quatre heures de trajet s'en sont suivies, l'occasion pour moi de me reposer encore un peu puis de mettre à jour quelques contenus, tandis que ma co-voyageuse en profitait pour faire la causette avec d'autres passagers. A 20h35, nous sommes arrivés à destination où nous sommes descendus (la gare de Phitsanulok étant la plus proche de Sukhothaï, notre étape suivante). Étant donnée l'heure déjà un peu tardive, nous y avons rapidement dîné, en mode street food sur un coin de trottoir, et avons rejoint notre hôtel d'une nuit : le Lithai Guesthouse. Celui-ci s'est avéré très basique mais pas de soucis là-dessus puisque nous l'avions choisi essentiellement parce que situé juste à coté de la gare. Prix = 23 € / nuit.
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J7 - Parc historique de Sukhothaï
Dimanche 16 février, nous avons quitté Phitsanulok pour rejoindre la quatrième étape de notre voyage : Sukhothaï. Pour nous y rendre, j'avais d'abord pensé que nous pourrions prendre un bus à la gare routière de Phitsanulok mais je me suis ravisé quand je me suis aperçu que, pour le même prix, nous pouvions avoir une voiture privée avec chauffeur nous faisant le trajet de porte à porte jusqu'à notre nouvel hôtel. En quelques clics sur l'application GRAB (un incontournable pour se déplacer en Thaïlande) la réservation était faite, et, quelques minutes plus tard, notre chauffeur de se présenter au point de collecte (c'est-à-dire devant notre hôtel). Nous sommes alors montés avec lui et avons roulé 1 h 30 jusqu'à destination (prix de la course 650 Bahts, soit 8 € par personne). Là, nous avons déposé nos bagages puis loué des vélos pour aller visiter le parc historique de la ville (lui aussi classé au patrimoine mondial de l'UNESCO). Celui-ci étant divisé en trois secteurs (centre, Nord et Ouest), nous avons décidé, ce jour, d'en découvrir le secteur central (voir le très bon plan de Sukhothaï réalisé par le blog onyvatravel pour mieux vous repérer). Et de pédaler jusqu'à son guichet d'entrée (prix 100 Bahts) puis de marcher jusqu'à son premier temple : le Wat Mahathat. Ce dernier s'est révélé être le plus vaste et le plus beau temple de Sukhothaï (et peut être le plus beau que nous ayons vu).

Ensuite, nous avons traversé une partie du parc, profitant de beaux arbres et de plusieurs plans d'eau, et avons atteint un second temple : le Wat Traphang Ngoen. A noter que si les temples de Sukhothaï sont globalement plus anciens que ceux d'Ayutthaya (l'âge d'or de Sukhothaï remontant au 13ème siècle alors que la période Ayutthaya s'est étalée du 14ème au 18ème siècle), ils sont en revanche mieux conservés (car n'ayant pas été détruits lors de l'invasion birmane). Cela s'est vérifié au Wat Traphang Ngoen où nous avons découvert, dans l'alignement de deux enfilades de colonnes, un beau bouddha assis et, un peu à l'écart, une élégante statue de bouddha debout semblant marcher gracieusement.
Wat Traphang Ngoen
Nos pas nous ont enfin menés vers notre troisième et dernier temple du jour : le Wat Sa Si. Ici encore, nous avons trouvé un beau bouddha assis prenant place devant un immense chedi. A l'arrière plan, j'ai beaucoup aimé les collines lui servant de décor. Ce temple possède par ailleurs un ubosot, situé sur une île, à laquelle on accède par un petit pont. C'est avec ce troisième temple que nous avons bouclé notre visite du secteur central du parc historique. Celui-ci étant assez vaste, comptez bien 2 h pour en faire le tour.

Wat Sa Si
De retour au guichet d'accueil, nous sommes sortis du parc historique et avons trouvé, dans la rue juste en face, un petit restaurant où nous avons déjeuné. Puis, nous avons retrouvé nos fidèles destriers et sommes revenus à notre hôtel : le Thaï Thaï Sukhothaï Resort. Celui-ci s'est avéré tellement beau que nous y avons passé l'après-midi : chambre spacieuse, propre et confortable, hôtel décoré avec goût incluant de nombreux objets issus de l'artisanat local, personnel aux petits soins et piscine très agréable. Sûrement l'hôtel que j'ai préféré de tout le voyage. Le soir, nous sommes retournés au Wat Mahathat (cette fois-ci, en tuk-tuk) où nous n'avons rien eu à repayer (les tickets restant valables toute la journée). La raison de cette deuxième visite est que les soirs de week-end s'y tiennent un night market (où nous avons mangé dans une ambiance très agréable) et un spectacle sons et lumières extraordinaire à ne pas manquer ! Et de retrouver, des paillettes plein les yeux, notre hôtel pour un premier dodo. Prix = 33 € / nuit.
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J8 - Parc historique de Sukhothaï (suite)
Pour notre deuxième jour à Sukhothaï, nous avons choisi de poursuivre notre découverte du parc historique de la ville. Ayant visité la veille son secteur central, nous avons pris la route, ce jour, vers son secteur Nord (toujours aux guidons de nos vélos). En chemin, nous avons vite marqué un premier arrêt pour visiter un premier temple en bord de route : le Wat Traphang Tong (entrée libre). Celui-ci a la particularité de se trouver sur une île à laquelle on accède par l'un des deux ponts en bois enjambant le plan d'eau qui l'entoure. A l'inverse des vestiges du parc historique, le Wat Traphang Tong est constitué de bâtiments récents (à l'exception d'un ancien chedi en briques) et c'est un temple en activité (servant de lieu de culte). Je lui ai trouvé beaucoup de charme avec notamment ses lampions colorés et la présence de nombreux cocotiers. Joli de jour, je vous conseille de repasser le voir en soirée lorsque les lampions sont allumés !

Wat Traphang Tong
Reprenant la route, nous avons bifurqué à droite au niveau du guichet d'entrée du secteur central pour prendre la direction du secteur Nord. En chemin, nous avons
marqué un nouvel arrêt pour découvrir un second temple : le Wat Sorasak (entrée libre). Celui-ci ne fait partie d'aucun secteur "officiel" et se trouve un peu au milieu de nulle
part mais mérite d'être vu. Dans un environnement assez aride, sa particularité est de présenter à sa base des rangées de statues ne représentant pas bouddha mais des éléphants ! Une petite
originalité qui m'a bien plu !

Wat Sorasak
Quelques coups de pédale encore et nous sommes enfin arrivés dans le secteur Nord du parc historique de Sukhothaï. Celui-ci comprend deux temples (Wat Si Chum et Wat Phra Phai Luang) auxquels on accède avec un ticket combiné qui peut être acheté à l'un ou à l'autre (prix 100 Bahts). En ce qui nous concerne, nous avons commencé par le Wat Si Chum pour lequel j'ai eu un gros coup de cœur ! Celui-ci abrite en effet un bouddha gigantesque (15 m de haut !), tellement grand qu'il semble toucher les murs d'enceinte qui l'entourent. J'ai aussi beaucoup aimé l'arrivée à ce temple qui laisse d'abord deviner le visage de ce bouddha à travers une étroite ouverture dans le mur d'enceinte. Un incontournable pour moi !

Puis, nous nous sommes dirigés vers le second temple du secteur Nord : le Wat Phra Phai Luang. Celui-ci présente principalement un beau prang (avec quelques décors en stuc bien conservés) et deux bouddhas assis regardant dans sa direction. Le reste n'est que pans de murailles et bouts de colonnes en grande partie écroulés. Si ce temple n'est ainsi pas celui qui m'a fait le plus gros effet "waouh !", j'ai par contre adoré m'y balader en vélo (comme dans tout le reste du parc historique d'ailleurs). Si vous venez visiter le parc historique de Sukhothaï, c'est donc le principal conseil que je puisse vous donner : louez-y des vélos (soit à votre hôtel, soit devant le guichet du secteur central). C'est facile (il n'y a que du plat), agréable (quasiment aucune voiture) et raccourcit les distances entre deux temples (celles-ci étant souvent importantes). Comptez environ 50 Bahts la location d'une journée.

Wat Phra Phai Luang
Après cette tournée de quatre temples, qui nous a pris environ 3 h, nous sommes allés déjeuner dans le même restaurant que la veille et sommes rentrés à l'hôtel pour profiter de sa piscine. Le soir, nous sommes ressortis dîner toujours à la même adresse (juste en face du Wat Traphang Tong), puis ma co-voyageuse a profité d'un massage thaïlandais pendant que je suis allé admirer les lampions allumés du temple. C'est ainsi que se sont terminées ces deux très belles journées à Sukhothaï, qui, comme à Ayutthaya, nous ont apporté beaucoup d'émerveillement face à la beauté des temples et de sérénité tant l'environnement y est tranquille. Et de retrouver notre hôtel, le Thaï Thaï Sukhothaï Resort, pour une deuxième nuit. Prix = 33 € / nuit.
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J9 - Pont de la rivière Kwaï
Mardi 18 février, nous avons quitté Sukhothaï et avons pris la route pour la cinquième et dernière étape de notre voyage : Kanchanaburi. Pour finir ce voyage, je
voulais m'enfoncer dans une province plus "verte" pour y profiter de belles activités en peine nature. S'est alors posé le choix de poursuivre vers le Nord en chemin de fer jusqu'à Chiang Mai (ce
qui nous aurait éloignés encore un peu plus de Bangkok et nous aurait contraints à un vol interne pour y revenir) ou bien de redescendre vers la province du Kanchanaburi située à l'Ouest de
Bangkok. Après beaucoup d'hésitations, nous avons opté pour ce second choix et avons effectué ce transfert avec un chauffeur privé réservé via l'application 12GO (l'autre indispensable pour se déplacer en Thaïlande avec GRAB). Ce trajet s'est avéré le plus long du voyage avec une durée de 7 h
(incluant une pause déjeuner de 1 h sur la route) et nous a coûté 6500 Bahts (soit environ 80 € / personne). Arrivés en milieu d'après-midi à destination, nous avons été très modestes sur notre
programme de visite de ce premier jour à Kanchanaburi et nous sommes rendus de suite à l'endroit le plus visité de la ville : le fameux pont de la rivière
Kwaï.

Pont de la rivière Kwaï
Pour resituer le contexte historique, ce pont a été construit durant la seconde guerre mondiale. A ce moment là, le Japon (allié de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste) étend sa domination sur l'Asie du Sud-Est et a besoin pour cela de faire construire une ligne de train reliant Bangkok à la Birmanie. Le chantier, ordonné par l'armée japonaise et réalisé par des prisonniers de guerre et autres locaux enrolés de force, se tiendra dans des conditions épouvantables et verra la mort de dizaines de milliers d'ouvriers. C'est pourquoi cette cigne de chemin de fer est aujourd'hui désignée sous le triste nom de "chemin de fer de la mort". Heureusement, ce sombre passé est désormais loin (même si le devoir de mémoire et le "tourisme de guerre" sont bien présents à Kanchanaburi) et le train de circuler à présent paisiblement dans la campagne thaïlandaise jusqu'à Nam Tok (la section Nam Tok - Birmanie ayant été détruite). Points d'orgue de ce trajet : le pont de la rivière Kwaï (et celui de Tham Krasae que vous visiterons plus tard).
Pont de la rivière Kwaï
En fin de journée, nous sommes revenus à notre nouvel hôtel, le Thaï Garden Resort Kanchanaburi, où nous avons dîné sur place (excellente cuisine !). Nous nous sommes ensuite installés dans notre nouveau dodo : un petit bungalow, modeste mais mignon, au sein d'un petit jardin exotique très agréable avec piscine. Prix : 23 € / nuit.
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J10 - Cascades d'Erawan
Pour notre deuxième journée à Kanchanaburi, nous avons choisi de nous rendre sur le site souvent présenté comme LE joyau naturel de la province : j'ai nommé les cascades d'Erawan (porte d'entrée du parc national du même nom). Pour y aller, nous avons d'abord pris le tuk-tuk de notre hôtel qui nous a conduits à la gare routière de la ville. Là, nous avons ensuite pris le bus de 8 h pour les cascades. Ce bus est un bus spécial qui effectue toute la journée des allers - retours entre Kanchanaburi et Erawan. Un bon moyen de se rendre dans la nature quand on n'est pas véhiculé. Comptez 110 Bahts l'aller simple. Après 1 h 30 de route environ - le véhicule n'étant pas de première jeunesse, sa vitesse de pointe reste assez..... faible ! - nous sommes arrivés à l'entrée des chutes où nous avons payé notre ticket d'entrée (prix 300 Bahts). Et de nous lancer sur le sentier.

Cascades d'Erawan
Le site d'Erawan se visite en parcourant un sentier unique, de 3 km aller / retour, ne présentant aucune difficulté particulière. Celui-ci permet de découvrir, répartis sur 7 niveaux, des bassins d'eau turquoise dans lesquels se déversent les cascades. L'aller se fait en montée (de la cascade n°1 à la n°7) mais le dénivelé est très faible. Et c'est bien là que se trouve, à mon sens, le principal problème de ce lieu : combinez un sentier unique, très court, sans difficulté avec la grande popularité du lieu et vous comprendrez que le chemin est malheureusement vite saturé. Pour moi qui aime randonner dans de grands espaces, c'était un peu la déconvenue.

Cascades d'Erawan
Un autre point important à souligner concernant les chutes d'eau d'Erawan est que OUI on peut s'y baigner. En revanche, pour ce faire, il est obligatoire de louer un gilet de sauvetage (au début du sentier). Outre le coté assez ridicule que cela représente (pas besoin d'un tel gilet pour barboter dans un petit bassin), cela concourt à donner au lieu un coté très "artificiel" le transformant en une sorte de piscine municipale. Bref, vous l'aurez compris, ma journée aux cascades d'Erawan n'a pas été ma plus belle journée du voyage et je les rangerais volontiers dans la case "à voir si vous avez une journée de libre, sans plus". Si j'avais eu un véhicule personnel, peut-être les aurais-je court-circuitées pour me rendre à la cascade Namtok Huay Mae Khamin qui semble moins touristique et donc plus authentique.

Après cette journée de détente et de barbottage, nous avons rejoint notre hôtel, le Thaï Garden Resort Kanchanaburi, où nous avons dîné et passé une seconde nuit. Prix : 23 € / nuit.
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J11 - Où l'on rencontre les éléphants
Jeudi 20 février, nous sommes partis passer la journée dans un sanctuaire d'éléphants : Elephant Haven (prix du forfait journée : 2500 Bahts, plus
d'infos sur le site officiel du sanctuaire). Notre journée a débuté à
8 h quand une navette du sanctuaire est venue nous chercher à notre hôtel. En route, le chauffeur a marqué un arrêt dans un second hôtel pour prendre deux passagers supplémentaires et c'est vers
9 h que nous sommes arrivés à destination. Les sanctuaires pour éléphants en Thaïlande ont pour mission de recueillir des éléphants ayant mené une vie de labeur (que ce soit dans l'agriculture en
participant à des tâches de débardage ou dans le tourisme avec des treks à dos d'éléphants) pour leur offrir une retraite paisible. Ici, ce ne sont plus les éléphants qui travaillent pour l'Homme
mais l'Homme qui travaille pour les éléphants. Et de nous mettre, dès notre arrivée, à la préparation de leur petit déjeuner en leur confectionnant des boulettes de riz et de banane écrasée et en
leur découpant différents fruits et feuillages que nous leur avons ensuite distribués.

Petit déjeuner des éléphants
Nous sommes ensuite allés nous promener avec trois femelles du centre dans la forêt l'entourant. C'est sans doute la partie du programme que j'ai préférée : voir les éléphants marcher tout en douceur malgré leur carrure imposante, se projeter de la poussière sur le dos afin de protéger leur peau du soleil, aller librement dans la jungle pendant que notre guide nous racontait l'histoire du centre. J'ai senti les animaux peu contraints durant cette balade. Par exemple, lorsque nous sommes passés à coté de la rivière Kwaï, sur la rive de laquelle le sanctuaire est installé, deux des trois femelles avaient manifestement envie d'aller se baigner ce que leur mahout les a laissées faire. La baignade de l'après-midi s’avérera, à mon goût, moins concluante mais j'y reviendrai plus tard.
Promenade dans la forêt
En fin de matinée, nous sommes revenus vers le bâtiment d'accueil du centre où un déjeuner nous a été servi sous la forme d'un buffet (plutôt copieux et bon) en même temps que les éléphants ont eux aussi mangé. Puis, l'après-midi, nous sommes repartis vers la rivière Kwaï pour un nouveau moment de baignade, cette fois-ci AVEC les éléphants. C'est la partie de l'activité qui m'a laissé personnellement plus dubitatif. D'abord, un éléphant n'avait clairement pas envie de se baigner mais a été forcé à le faire (sans doute parce que cela faisait partie du "programme" vendu aux visiteurs). Ensuite, les animaux se sont vite retrouvés encerclés par une dizaine de personnes leur jetant de l'eau dessus. J'imagine bien que cela doit être une grosse source de stress pour eux. J'aurais ainsi préféré que les activités se limitent à de la simple observation, comme le matin, en bannissant tout contact physique avec les animaux. Et de comprendre que dans ce sanctuaire, comme certainement dans beaucoup d'autres, le bien-être des éléphants est, certes, pris en compte mais aussi le plaisir des visiteurs à qui il faut offrir de la distraction. L'éthique de ces centres reste donc à nuancer.

Baignade dans la rivière Kwaï
En début d'après-midi, le sanctuaire se situant à coté de Wang Pho, nous avons demandé si la navette supposée nous ramener à notre hôtel pouvait plutôt nous déposer à Tham Krasae (ce qui a été accepté). Avec le pont de la rivière Kwaï, celui de Tham Krasae est en effet un haut lieu de la ligne du "chemin de fer de la mort" que j'avais très envie de voir. En y arrivant, nous avons appris qu'un train pour Kanchanaburi passerait vers 16 h (soit 1 h plus tard). Nous avons alors décidé de l'attendre en sirotant un verre au bar du coin (étonnamment calme, le lieu s'animant apparemment pendant midi pour ensuite totalement s'endormir). Après une attente un peu longue, le train s'est finalement présenté et de l'immortaliser sur le pont en bois, falaise sur sa gauche et rivière Kwaï sur sa droite. Un beau panorama de la région sans hésitation.

Tham Krasae
Ironie de la situation : nous avons ensuite appris que le train que nous venions de laisser passer pour le photographier était en fait le dernier pour rentrer à Kanchanaburi. Et de nous retrouver ainsi un peu "bloqués" au milieu de nulle part. Heureusement, un guide local accompagnant une famille (sans doute les dernières personnes présentes sur le site avec nous) constatant notre désarroi nous a gentiment proposé de nous conduire jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche et c'est ainsi que nous avons pu rentrer. Le soir, nous avons dîné au night market de Kanchanaburi, avec trois étudiants thaï rencontrés à l'arrêt de bus, et avons retrouvé notre hôtel, le Thaï Garden Resort Kanchanaburi, pour une troisième nuit. Prix : 23 € / nuit.
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J12 - Sur le "chemin de fer de la mort"
A force de tourner autour du "chemin de fer de la mort" (visite du pont de la rivière Kwaï à J9 et de celui de Tham Krasae à J11), il fallait bien,
qu'à un moment donné, nous vienne l'idée de monter à bord de ce train. C'est ce que nous avons choisi de faire, pour notre douzième jour de voyage, en parcourant le tronçon Kanchanaburi - Nam
Tok. Pour ce faire, le tuk-tuk de notre hôtel nous a d'abord déposés à la gare centrale de Kanchanaburi. Le premier train de la journée nous semblant trop matinal (6 h 08), nous avons choisi de
prendre le second (10 h 20). Et d'embarquer à bord du petit train (prix 100 Bahts, côté gauche pour les meilleurs vues !). Toutes fenêtres ouvertes, celui-ci s'est alors mis à onduler à travers
la campagne puis la montagne, nous offrant de bien jolis paysages et une ventilation... efficace !

"Chemin de fer de la mort"
Vers midi, nous sommes arrivés à destination (qui a donc été la petite gare de Nam Tok). Là, nous avons d'abord trouvé, juste en face de la gare, un grand restaurant semblant accueillir tous les passagers du train. Nous y avons donc mangé et profité d'un excellent repas. Ensuite, nous sommes montés à bord d'un taxi collectif (songthaeo, prix 20 Bahts) qui nous a permis de faire le court trajet jusqu'à l'attraction locale : la cascade Sai Yok Noi, porte d'entrée du parc national Sai Yok. Là, j'ai trouvé un endroit aux antipodes des cascades d'Erawan : pas de ticket d'entrée (alors que les cascades d'Erawan s'étaient quand même montrées assez onéreuses), faible fréquentation et surtout que des locaux ! Il y respire donc une ambiance beaucoup plus authentique et j'ai pris beaucoup de plaisir à y marcher et m'y baigner. Seul regret : les horaires de train qui ne nous ont permis de passer que 2 h sur place.

Sai Yok Noi
Notre retour s'est effectué par le train de 15 h 30 (celui que nous avions vu passer la veille vers 16 h à Tham Krasae), arrivée à Kanchanaburi vers 17 h 15. Et de passer notre quatrième et dernière nuit au Thaï Garden Resort Kanchanaburi, Prix : 23 € / nuit.
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J13 - Wat Tham Suea
Samedi 22 février, est venu le temps pour nous de quitter notre hôtel de Kanchanaburi. Néanmoins, ayant prévu de passer une dernière demi-journée dans cette province, nous avons demandé à la gérante de l'établissement s'il lui était possible de nous réserver une voiture avec chauffeur pour effectuer quelques visites non loin de la ville (avec nos bagages dans le coffre) puis nous déposer à la gare. Celle-ci nous a alors trouvé quelqu'un qui nous a pris de 9 h du matin jusqu'à 14 h environ contre la somme de 1000 Bahts. Et de marquer un premier arrêt au Giant Rain Tree (accès libre). Comme son nom l'indique, cet arbre est connu pour ses mensurations gigantesques (sa couronne végétale atteignant 61 m de diamètre et portant une ombre sur 2800 m2 au sol) et pour ses feuilles composées (dont les folioles se rétractent, par temps de pluie, laissant ainsi les gouttes atteindre le sol). Une source d'ombre et de fraîcheur très appréciable sous ses latitudes. Sur le plan scientifique, il s'agit d'un Albizia saman (famille des Fabacées) dont on notera également les inflorescences de fleurs hermaphrodites formant des plumeaux d'étamines roses. Un très bel arbre à découvrir en parcourant la passerelle en faisant le tour.
Giant Rain Tree
Nous avons ensuite demandé à notre chauffeur de nous conduire au Wat Tham Suea (temple de la grotte du tigre, entrée libre). Celui-ci est LE temple
le plus connu de la région, immanquable dans le paysage puisqu'il occupe le sommet d'une colline sur la rive Sud du fleuve Mae Klong. Y accéder passe d'ailleurs, en premier lieu, par la montée de
1237 marches quelque peu éreintantes ! Une fois au sommet, on découvre plusieurs bâtiments, aux styles variés et colorés, dont le plus haut est rempli de très belles fresques colorées, et un
bouddha assis de 19 m de haut couvert de mosaïque dorée.

Wat Tham Suea
En fin de matinée, nous nous sommes enfin rendus au Meena Café, situé à quelques kilomètres de là. Ici, nous avons pris un excellent déjeuner dans un cadre à la décoration très soignée. Ce café a aussi la particularité de posséder des passerelles en bois permettant d'aller se promener au milieu des rizières avec, en toile de fond, la colline du Wat Tham Suea. Néanmoins, si vous êtes de passage pendant la saison sèche, comme cela a été notre cas, attendez-vous à trouver ces rizières non pas d'un vert éclatant mais à l'état de fauche (joli mais différent).

Meena Café
C'est ici que s'est terminé notre circuit dont le point d'orgue restera pour moi la découverte des temples anciens à Ayutthaya, Lopburi et Sukhothaï. Le reste de l'après-midi nous verra revenir à Bangkok en train où nous retrouverons le CHERN Bangkok des trois premières nuits et passerons un dernier dimanche avant de reprendre l'avion pour la France le lundi 24 février. Au revoir Thaïlande !
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