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Road trip dans les Rocheuses

Texte et photographies : François

Matériel photo : Canon EOS 750D + objectif EF-S 17-55 mm F/2.8

 

 

Après une semaine de voyage passée en Islande, j'ai débarqué à Vancouver le jeudi 18 juillet 2019 dans la soirée. J'y ai d'abord passé une nuit d'accommodation dans une banlieue pavillonnaire proche de l'aéroport (Langley) avant de quitter la ville dès le lendemain matin (pour mieux y revenir à la fin de mon voyage !). Pour l'heure, j'étais appelé par les montagnes Rocheuses vers lesquelles je suis parti pour un road trip de deux semaines (en boucle depuis Vancouver).

Dans cet article, je vous propose de me suivre dans ce road trip à travers un récit au jour le jour. Puis, dans une seconde partie, j'ai regroupé un certain nombre d'informations pratiques qui pourront vous être utiles pour organiser votre propre venue. Alors, en route ? 

 

Cliquez sur chaque repère pour obtenir des infos détaillées

J1 - Route vers Clearwater Lake

Vancouver - Clearwater Lake (6 h 03 | 501 km)

 

Mon premier jour a été consacré à la route vers Clearwater Lake. Pour cela, j'ai d'abord roulé sur la n°1 (la Transcanadienne) jusqu'à Hope puis, sur la n°5 (Coquihalla Highway) pour atteindre Kamloops. Après Kamloops, j'ai poursuivi sur la n°5 pour atteindre Clearwater. Là, plutôt qu'une "ville", j'ai découvert un point de passage en bord de route avec tout ce qu'il faut pour faire escale (carburant, restaurants, motels, magasins...). J'en ai donc profité pour déjeuner et y faire mes courses. A noter que si vous mettez le Wells Gray Provincial Park à votre programme (ce que je vous conseille !), il s'agit de la dernière occasion de s'occuper de tout cela avant de s'enfoncer en pleine nature ! On y trouve aussi un centre des visiteurs où vous pourrez retirer des informations.

La route qui mène au parc démarre derrière le centre des visiteurs. D'abord goudronnée, elle se transforme rapidement en une piste de terre bien damée (praticable en véhicule standard à condition d'adapter sa vitesse). Elle traverse des bois où l'on ressent de suite "l'appel de la forêt". C'est sur cette route que j'ai eu la chance, dès mon arrivée, de voir traverser un ours noir ! Il faut dire que le parc Wells Gray est très confidentiel (peu de touristes s'y rendent) ce qui en fait un excellent endroit pour côtoyer la faune sauvage. Autant dire que quand tu arrives au camping, tu ranges bien ta nourriture ! 

 

Première rencontre avec un ours noir

 

Arrivé en bout de piste, je me suis installé à mon premier camping, Falls Creek Campground (30 CAD soit environs 20 EUR la nuit) pour deux nuits. Ce dernier est lui même très sauvage, au milieu des bois, et se trouve juste à coté du Clearwater Lake au bord duquel j'ai pu faire un petit tour en fin de journée. Pour plus d'informations concernant le fonctionnement des campings, voir ma section "Guide pratique" en bas de page.

 

Clearwater Lake dans le Wells Gray Provincial Park (Colombie-Britannique - Canada)

Clearwater Lake

 

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J2 - Wells Gray Provincial Park

 

Au matin de mon deuxième jour, je suis parti explorer le Wells Gray Provincial Park en reprenant la route qui le traverse et en marquant, le long de celle-ci, des arrêts aux différents points d'intérêt. Le premier m'a permis d'atteindre les Helmcken Falls en une courte marche depuis le parking. Ces chutes sont l’emblème de la région. Hautes de 145 m, elles se jettent dans une marmite écumante qu'elles ont creusé à leur pied. En se promenant sur les hauteurs, on prend également conscience de la géographie du parc : un large plateau formé par l'empilement de coulées de lave entaillées par la rivière Murtle en un profond canyon.

 

Helmcken Falls dans le Wells Gray Provincial Park (Colombie-Britannique - Canada)

Helmcken Falls

Murtle River

 

Mon deuxième arrêt m'a mené aux Dawson Falls (que l'on atteint également par une courte marche depuis le parking). Celles-ci sont très différentes des précédentes puisqu'elles sont très basses et par contre très larges ! Elles s'apparentent plutôt à de puissants rapides.

Je suis ensuite allé voir les Spahat Falls qui surgissent de la paroi d'un amphithéâtre de roche pour aller s'écraser 75 m plus bas. Impressionnant ! 

 

Spahat Falls

 

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J3 - Route vers le Mont Robson

Clearwater Lake - Mount Robson (3 h 54 | 299 km)

 

Au troisième jour de mon voyage, j'ai replié mon campement au Falls Creek Campground et repris la route vers ma prochaine étape : le Mont Robson. J'ai d'abord rejoint Clearwater où j'ai repris la n°5 (Coquihalla Highway) vers le Nord-Est. Après deux heures de route environ, j'ai atteint Blue River où j'ai fait une pause. Ce secteur est en effet réputé pour les excursions organisées par River Safari sur le Mud Lake et qui permettent, entre autres, l'observation d'ours noir dans leur milieu naturel (ils sont fréquents sur les berges du lac). Je me suis donc laissé tenter par cette activité en choisissant l'option éco-safari (comptez 75 CAD soit environ 50 EUR pour plus d'une heure sue l'eau). Au cours de celle-ci, j'ai pris place, avec une dizaine d'autres personnes, sur un bateau électrique parfaitement silencieux et taillé sur mesure pour pouvoir glisser sur les eaux peu profondes du lac, puis, nous avons longé les berges dans l'espoir d'y voir apparaître un ours. Malheureusement, cette fois-ci, je n'ai pas eu cette chance. J'ai néanmoins apprécié la balade pour le décor (les Rocheuses en toile de fond) et son coté eco friendly (animaux non appâtés, dérangés au minimum...). A noter qu'en cas d'échec, il est possible de négocier un avoir pour refaire une excursion un autre jour mais, devant poursuivre mon chemin, je n'ai pas utilisé cette possibilité.

 

River Safari

 

Dans l'après-midi, j'ai poursuivi mon trajet sur la route n°5 en direction du Nord-Est jusqu'à Valemount (dernière localité avant le Mount Robson Provincial Park). J'y ai fait mon ravitaillement et suis entré dans le parc à hauteur de Tête Jaune Cache en prenant vers l'Est la route n°16 (Yellowhead Highway). Je me souviens très bien la sensation incroyable que j'ai eue lorsque j'ai vu apparaître, dans le prolongement de la route, le Mont Robson : du haut de ses 3 954 m (il s'agit du point culminant des Rocheuses canadiennes), il m'a paru énoOOORME ! C'est donc avec une certaine excitation que je me suis installé à mon nouveau camping, le Robson Meadows Campground (35 CAD soit environ 20 EUR la nuit), pour trois nuits.

 

Mont Robson dans le Mount Robson Provincial Park (Colombie-Britannique - Canada)

Mount Robson

 

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J4 et 5 - Mount Robson Provincial Park

 

A mon réveil au Robson Meadows Campground, au pied du Mont Robson, je me suis préparé pour ma première grosse journée en montagne (ou plutôt MES premières grosses journées en montagne). Je me suis en effet lancé sur une superbe randonnée de deux jours, le Berg Lake Trail, avec : montée au Berg Lake le premier jour, nuit de bivouac face au lac et au glacier, retour au camping le lendemain.

Tout a commencé au centre des visiteurs, où je me suis enregistré, avant d'aller trouver, au bout de Kinney Lake Road (une route goudronnée de 1 km environ), le point de départ du trail. J'étais parti pour 21 km de distance et 800 m de dénivelé positif ! 

La première partie du trail m'a d'abord donné l'occasion de longer Robson River, d'un bleu laiteux étonnant dû à sa richesse en farine glaciaire. Puis, je suis passé sous des cèdres géants caractéristiques de la rainforest de Colombie-Britannique. Cette première partie, en bord de rivière et en forêt, n'a pas présenté de difficulté particulière et elle s'est terminée au Kinney Lake, premier camp de base du trail.

 

Robson River

Kinney Lake sur le Berg Lake Trail dans le Mount Robson Provincial Park (Colombie-Britannique - Canada)

Kinney Lake

 

La seconde portion de la randonnée m'a ensuite mené jusqu'à Whitehorn (en traversant de larges vallées caillouteuses et en grimpant à travers bois). J'y ai été accueilli par un pont de singe qui a réveillé en moi l'âme d'un Indiana Jones ! Je crois que je l'ai traversé trois ou quatre fois rien que pour le plaisir ! De l'autre coté, j'ai trouvé le deuxième camp de base du trail qui s'ouvre ensuite sur Valley of a Thousand Falls (un nom évocateur qui se passe d'explications !).

 

Whitehorn sur le Berg Lake Trail dans le Mount Robson Provincial Park (Colombie-Britannique - Canada)

Whitehorn

Valley of a Thousand Falls sur le Berg Lake Trail dans le Mount Robson Provincial Park (Colombie-Britannique - Canada)

Valley of a Thousand Falls

 

J'ai ensuite attaqué la troisième portion qui s'est avérée la plus difficile puisque la pente est devenue soudainement beaucoup plus raide qu'elle ne l'était jusque là. Je crois que si cette randonnée m'a autant marqué (j'en parle souvent comme du moment le plus fort de mon voyage), c'est autant pour la beauté des paysages traversés que pour les efforts qu'elle m'a demandés. Pour tout vous dire, j'ai même douté à cet instant en mes capacités à atteindre le cinquième camp de base. Heureusement, j'ai trouvé un second souffle à hauteur des Emperor Falls qui m'ont offert, en plus d'un rafraîchissement fort appréciable, un spectacle incroyable ! Le troisième camp de base se trouve juste au-dessus.

 

Emperor Falls sur le Berg Lake Trail dans le Mount Robson Provincial Park (Colombie-Britannique - Canada)

Emperor Falls

 

Passée cette cascade, le sentier est ensuite redevenu beaucoup plus facile et m'a permis d'atteindre un plateau d'altitude, très caillouteux, parcouru par des dizaines de petits ruisseaux. Et là, face à moi, le Mont Robson et sa silhouette massive ! En en faisant le tour, j'ai bientôt vu apparaître les énormes glaciers qui en dévalent la face Nord : Mist Glacier (à hauteur du quatrième camp de base : Marmot) et Berg Glacier (à hauteur du cinquième : Berg Lake). C'est face à ce dernier que je me suis installé pour la nuit et que j'ai dormi, bercé par les craquements de la glace.

 

Mist Glacier et Berg Glacier se jetant dans le Berg Lake

 

Le lendemain, lors de la descente, comme si la montée ne m'avait pas déjà donné assez d'émotions, j'ai eu la surprise de croiser, en plein milieu du chemin, un ours noir ! Bon, ok, j'en avais déjà vus deux avant sauf que, pour les deux premiers, j'avais eu l'énorme avantage sur eux de me trouver en voiture et n'avais eu qu'à remonter mon carreau pour me mettre à l'abri. Cette fois, j'étais seul avec ma b*** et mon couteau... Enfin plutôt avec ma b*** et mon bear spray (bombe de gaz poivré pour repousser les gentils nounours). Alors que je m'inquiétais de lire le mode d'emploi pour savoir comment la dégoupiller, l'ours a quitté le chemin pour monter dans un talus. On s'est alors suivi sur quelques centaines de mètres mais sans se perdre de vue. Le reste de la descente s'est ensuite passé beaucoup plus tranquillement jusqu'à retrouver mon camp de base au Robson Meadows Campground.

 

Quand tu hésites entre ton appareil photo et ton bear spray

 

Pour en savoir plus sur cette randonnée, notamment sur les aspects pratiques (organisation, réservations...), j'ai rédigé un article complet que vous pouvez lire ici : "Rocheuses, le Berg Lake Trail". 

 

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J6 - Route vers Jasper

Mount Robson - Jasper (1 h 10 | 87 km)

 

Après une première belle expérience de montagne sur le Mont Robson, j'ai débarrassé mon campement au Robson Meadows Campground et repris la route vers l'étape suivante de mon itinéraire : Jasper. Le trajet du jour n'a pas été long puisque Mont Robson et Jasper sont reliés l'un à l'autre directement par la route n°16 (Yellowhead Highway) que j'ai reprise vers l'Est. En chemin, j'ai passé une sorte de péage qui a consisté simplement en une petite guitoune avec un ranger. En effet, à ce point, il faut savoir que l'on change de province (on passe de la Colombie-Britannique à l'Alberta) et on avance sa montre d'une heure. On quitte aussi les parcs provinciaux gratuits (Wells Gray, Mount Robson) pour entrer dans les parcs nationaux qui sont payants au Canada. Ayant pris mon pass en ligne avant mon départ sur le site de Parcs Canada et l'ayant accroché à mon rétroviseur, cela a été l'affaire de deux minutes. Je suis ainsi arrivé à Jasper pendant midi.

J'ai alors pu m'installer à mon nouveau logement, l'auberge de jeunesse HI Jasper (53 CAD soit environ 35 EUR la nuit), pour 3 nuits. Disons-le tout de suite : j'ai A-DO-RÉ cette auberge ! Contre une petite concession sur les conditions du dodo (on y dort en dortoirs de 4 lits simples avec une salle de bain commune pour deux dortoirs), j'y ai trouvé des espaces communs ultra-modernes et très pratiques (cuisine, salle de réfectoire, salons pour se détendre, coin pour geeker avec plein de prises, billard, cheminée, buanderie...). Une partie de mon après-midi est donc passée dans des aspects logistiques (courses, lessives...). En fin d'après-midi, j'ai quand même pu profiter d'une première promenade dans Jasper au cours de laquelle j'ai pu constater l'un de ses atouts majeurs : la vie sauvage puisque les wapitis sont aux portes de la ville ! 

 

Wapitis (une femelle, un mâle et un jeune)

 

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J7 et 8 - Jasper National Park

 

Parfaitement installé à l'auberge HI Jasper, j'ai eu deux jours pleins pour partir explorer le Jasper National ParkPour ma première journée, je me suis rendu au Maligne Lake. Celui-ci est très connu pour la photo de Spirit Island qui se trouve à son extrémité Sud-Est. Cela étant, il faut savoir que lorsqu'on arrive au lac, par l'unique route qui y mène, on débouche sur son extrémité Nord-Ouest. Pour aller voir la dite île, il faut donc s'offrir une traversée en bateau qui, comme la plupart des activités dans les Rocheuses, coûte plus de 100 $ ! Oui, le Canada est un pays TRÈS cher et chaque activité est à bien réfléchir. Pour ma part, j'étais là pour faire de la rando, et ça, c'est gratuit !

J'ai donc commencé par une petite marche au bord du lac qui bénéficie, coté parking (gratuit), de quelques aménagements dont une cabane où l'on peut louer des canoës (même remarque que pour les "croisières").

 

Maligne Lake

 

Je me suis ensuite lancé sur ma randonnée du jour : Bald Hills, les "collines chauves" (d = 10,4 km | D+ = 500 m | t = 5 h). Celle-ci a débuté en forêt, sur un sentier peu difficile. Au fur et à mesure, j'ai vu les arbres se clairsemer pour finalement totalement disparaître. On arrive alors à une succession de "collines" qui demandent chacune un effort sévère pour y grimper. De là haut, la vue est superbe et de constater à quel point le Maligne Lake est étroit et s'étire en longueur. Attention : zone souvent exposée à des vents forts ! J'ai dû m'y abriter derrière un rocher pour pique-niquer, rapidement rejoint par des tamias venus jouer les ramasse-miettes ! 

 

Maligne Lake dans le Jasper National Park (Alberta - Canada)

Maligne Lake vu du sommet des Bald Hills

Mes copains les tamias

 

Pour le retour, je suis redescendu par le même chemin. Comptez environ 5 h pour boucler cette randonnée. Je suis alors rentré vers Jasper par la seule et unique route reliant le lac à la ville : Maligne Lake Road. Si vous la prenez tôt le matin ou tard en fin de journée, roulez-y doucement et ouvrez bien les yeux : on y croise pratiquement à tous les coups des animaux. Je vous laisse admirer ce magnifique orignal ! 

 

Orignal sur la route du Lac Maligne dans le Jasper National Park (Alberta - Canada)

Orignal sur Maligne Lake Road

 

Pour mon deuxième jour à Jasper, je suis allé au Mount Edith Cavell. J'y ai fait la randonnée dite des "Prés Cavell" (d = 7,4 km | D+ = 500 m | t = 4 h). Il y a de ça quelques années, il était assez difficile d'accéder à ce secteur car le parking s'y trouvant était tout petit. Il fallait donc se procurer un pass, parfois plusieurs jours à l'avance, pour avoir le droit d'y monter. Durant l'été 2019, des travaux d'agrandissement du parking ont été terminés et on peut maintenant y monter librement (ce qui n'en fait pas pour autant un lieu très fréquenté). Une fois garé (parking gratuit), une courte marche mène d'abord au Angel Glacier (qui doit son nom à sa forme d'ailes). En-dessous, présence d'un lac dans lequel le glacier libère d'énormes blocs de glace. A noter que la vue de la plateforme aménagée n'est pas la plus belle (mais c'est celle qui nécessite le moins de marche). Pour bien profiter des lieux, il ne faut surtout pas s'arrêter là mais enchaîner le sentier 41 ET le 42 (voir carte).

 

Angel Glacier sur le Mount Edith Cavell dans le Jasper National Park (Alberta - Canada)

Angel Glacier

 

Le long du sentier 42, la grimpette est assez rude (fort dénivelé sur une courte distance) mais offre les plus beaux points de vue sur le glacier et son lac. Dans les pierriers, cela a aussi été l'occasion pour moi d'une formidable rencontre avec des marmottes. Alors que l'une avait attiré mon regard (et l'objectif de mon appareil photo), je m'installais tranquillement pour en faire quelques images. C'est alors que j'ai vu sortir, juste à coté de moi, trois petits marmottons ! J'ai alors compris que je m'étais positionné, sans m'en rendre compte, juste à la sortie de leur terrier ! Trop cute !!

 

Rencontre avec les marmottes

 

Quant à la vue du sommet... Que dire !? Encore un beau moment de montagne !

 

On profite, au sommet des Prés Cavell

 

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J9 - Route vers Lake Louise

Jasper - Lake Louise (3 h 48 | 232 km)

 

Après deux jours passés dans le Jasper National Park, dont je retiendrai la faible fréquentation et les nombreuses rencontres avec des animaux sauvages, j'ai repris la route vers le Sud pour rejoindre l'autre illustre parc des Rocheuses canadiennes : le Banff National Park. Pour cela, j'ai emprunté la 93 (Icefields Parkway) réputée pour être l'une des plus belles routes du monde ! Malheureusement pour moi, j'ai eu très mauvais temps ce jour là et je n'ai pas pu profiter du décor. Une première petite déception depuis mon arrivée. Au glacier Athabasca, j'ai tout de même essayé de m'arrêter mais cela a été peu concluant. Cela m'a ramené à la météo islandaise ! Lol.

 

Glacier Athabasca. Si, si !

 

Un autre arrêt a été le Peyto Lake qui m'a, lui aussi, un peu déçu. J'y ai retrouvé le tourisme de masse avec des flots de visiteurs déversés par des autocars pressés. Après deux semaines de quasi solitude, ça m'a fait bizarre ! Tout le monde s'y masse sur une petite plateforme pour prendre exactement la même photo. Tapez "Peyto Lake" sur Google Image, c'est sidérant : l'angle de vue ne change jamais ! En revenant vers le parking, des touristes m'ont demandé si c'était "encore loin ?" alors qu'il n'y a que deux minutes à marcher sur un chemin goudronné entre le parking et la dite plateforme... Bref... Je suis certain que si la météo avait été plus clémente et que si j'avais pris le temps de m'extirper de la foule, j'aurais pu vivre une journée incroyable mais ça n'a pas vraiment été le cas.

 

Peyto Lake sur la Icefields Parkway entre Jasper et Banff (Alberta - Canada)

Peyto Lake

 

En fin de journée, je suis arrivé à Lake Louise où je me suis installé à mon nouveau dodo : l'auberge de jeunesse HI Lake Louise Alpine Centre (67 CAD soit environ 45 EUR la nuit) pour les cinq dernières nuits de mon voyage. Si j'ai choisi cet emplacement et d'y passer un plus grand nombre de nuits qu'ailleurs, c'est parce qu'il se trouve à cheval entre la partie occidentale du Banff National Park et le Yoho National Park. Ainsi, il m'a permis de rayonner dans ces deux parcs nationaux. Comme d'habitude, j'ai profité de mon arrivée en ce nouvel endroit pour faire un ravitaillement complet. Et de constater qu'à Lake Louise comme à Jasper, j'ai trouvé l'auberge au top : dortoirs simples avec salles de douches dans le couloir mais présence d'une grande cuisine collective, d'une buanderie, d'une salle de restaurant, d'une salle de billard à l'étage sous les poutres... Un grand chalet charmant et hyper cocooning ! 

 

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J10 et 11 - Banff National Park

 

Pour mon premier jour à Lake Louise (ville), je me suis rendu au Lake Louise (le lac du même nom). Ayant été prévenu qu'il était très difficile d'y aller avec son véhicule personnel (pour cause de parking complet dès 7 h du matin !), j'ai décidé de tenter ma chance en navette... Et bien, cela n'a pas été une grande réussite ! En effet, pour prendre une navette, j'ai d'abord dû ressortir de la ville en voiture en direction de Banff. Ensuite, après quelques kilomètres de roulage, j'ai atteint une sortie avec un immense parking de délestage sur lequel je me suis garé. Je me suis alors inséré dans une interminable file d'attente au bout de laquelle j'ai enfin pu monter dans une navette (un school bus jaune, ça c'était cool !). Celui-ci m'a alors ramené à Lake Louise (ville), mon point de départ donc, où il ne s'est pas arrêté (encore heureux...) pour aller directement au lac. Il m'aura fallu au total plus de deux heures pour atteindre ma destination qui n'était sans doute qu'à quelques kilomètres... A se demander si je n'aurais pas eu plus vite fait d'y aller à pieds ?

 

Navette pour le Lake Louise, Banff National Park

Les navettes pour le Lake Louise

 

Une fois arrivé au lac, évidemment, les berges en étaient bondées ! Alors, certes, le décor est joli, mais, dans ces conditions, difficile de l'apprécier. Je pense qu'avant de mettre Lake Louise sur son itinéraire, mieux vaut être prévenu que c'est l'endroit LE PLUS FRÉQUENTÉ des Rocheuses canadiennes. A bon entendeur ! Je me suis donc extrait au plus vite des perches à selfies et suis parti randonner sur le sentier de la Big Beehive : la "grosse ruche" (d = 10 km | D+ = 520 m | t = 4 h). Celui-ci a gentiment démarré à travers bois pour atteindre un premier lac (Mirror Lake) puis un second (Lake Agnes). A celui-ci, j'ai découvert un beau lac de montagne dominé par un large cirque glaciaire. Très beau !

 

Mirror Lake et Lake Agnes

 

J'ai ensuite fait le tour du lac par sa rive gauche et suis alors arrivé au pied de la Big Beehive : un énorme rocher isolé de forme ovoïde (d'où son nom). S'il peut sembler impossible d'y monter quand on le voit de face, un chemin de randonnée le permet pourtant par derrière. Il n'y a besoin d'aucun équipement particulier mais, attention : ça grimpe sévère ! Au sommet, on est récompensé par une vue magnifique sur le Lake Agnes d'un coté et le Lake Louise de l'autre. Une vue juste IN-CROY-ABLE ! Et de savourer ce moment où je me suis retrouvé enfin seul, le nez au vent, à observer l'hôtel Fairmont de la taille d'une tête d'épingle ! 

 

Vue sur le Lake Agnes depuis Big Beehive à Lake Louise dans le Banff National Park

Lake Agnes vu du sommet de Big Beehive

Lake Louise vu du sommet de Big Beehive

 

Le lendemain, je me suis rendu à l'autre lac du secteur de Lake Louise : le Moraine Lake. Sachez, si vous souhaitez vous y rendre, que son parking est très petit et qu'il est encore plus vite complet que celui du Lake Louise. Pour avoir une chance d'y trouver une place, il faut y aller avant 5 h du matin ! Oui, oui, 5 h du matin ! Après, c'est trop tard et la route qui y mène est fermée tout en bas ! J'ai déjà visité des endroits victimes du tourisme de masse et on dit habituellement que pour pouvoir en profiter dans de bonnes conditions, il faut savoir y aller très tôt le matin ou tard le soir. Mais là : complet à 5 h ! J'ai été un peu effrayé... Du coup, j'ai décidé de retourner d'abord au Lake Louise, où l'on peut arriver à se garer jusqu'à 7 h environ. J'ai fait le test : je suis arrivé à 6 h 30 et ça a été bon ! J'ai pu ainsi redécouvrir le lac, dans les belles lumières de l'aube, mais vous serez peut-être surpris de lire qu'il y avait déjà du monde !

 

Lake Louise aux premières heures du jour

 

De Lake Louise, j'ai ensuite pris la navette de 9 h pour le Moraine Lake. En y arrivant, les canoës colorés étaient encore rangés sur l'eau, en jolis bouquets, et le soleil commençait à flirter avec l'eau turquoise du lac. Waouh ! 

 

Moraine Lake à Lake Louise dans le Banff National Park (Alberta - Canada)

Moraine Lake

 

Je suis ensuite parti pour ma randonnée du jour : le Sentinel Pass (d = 11,6 km | D+ = 725 m | t = 5 h). Comme souvent, le sentier a commencé à travers bois sur un chemin sans difficulté passant à proximité de lodge assez luxueux (note pour quand je serai riche : en prendre un en location de vacances !). Autre surprise : une biche qui est presque venue me dire bonjour. La forêt s'est ensuite éclaircie et je me suis retrouvé dans une prairie dans laquelle des spermophiles se sont mis à siffler pour prévenir leurs congénères de ma présence. Après avoir passé quelques petits lacs, j'ai attaqué la montée sévère jusqu'au Col de la Sentinelle (Sentinel Pass). Une fois sur la ligne de col, j'ai pu admirer devant moi Paradise Valley et, en me retournant, Valley of Ten Peaks. Je laisse les photos parler pour moi...

 

Valley of ten Peaks vue depuis Sentinell Pass  à Lake Louise dans le Banff National Park (Alberta - Canada)

Valley of Ten Peaks vue du Col de la Sentinelle

Paradise Valley vue depuis Sentinell Pass  à Lake Louise dans le Banff National Park (Alberta - Canada)

Paradise Valley vue du Col de la Sentinelle

 

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J12 et 13 - Yoho National Park

 

Au matin de mon douzième jour sur place, je suis parti à la découverte du Yoho National Park. Pour ce faire, j'ai prévu deux petites randonnées dont la première m'a mené aux Wapta Falls. Pour trouver le point de départ de cette randonnée, vous devrez rouler sur la route 1 vers l'Ouest et passer à proximité de Field puis du Hoodoo Creek Campground. Deux kilomètres après ce dernier, vous devrez quitter la route principale et vous engager sur une piste sur votre gauche. Attention : dans ce sens, la bifurcation n'est pas indiquée, et il est donc possible que vous la dépassiez ; faites alors demi-tour et, dans l'autre sens, il y a un panneau. Au bout d'un chemin de terre, praticable en véhicule standard, on arrive sur un tout petit parking très peu fréquenté (une dizaine de places). Commence alors une marche en sous-bois, sans dénivelé, qui mène aux chutes (pour moi, les plus impressionnantes après Emperor Falls). Cela a été ma deuxième plus grosse douche du voyage ! 

 

Wapta Falls dans le Yoho National Park (Colombie-Britannique - Canada)

Wapta Falls

 

L'après-midi, je me suis offert un petit "plaisir géologique" en me rendant sur le Hoodoo Trail. Pour trouver le point de départ de cette randonnée, en venant des Wapta Falls, vous devrez rebrousser chemin sur deux kilomètres vers l'Est jusqu'à atteindre le Hoodoo Creek Campground (que vous aviez dépassé à l'aller). C'est là qu'il faudra vous garer au bout d'une petite route goudronnée. La balade commence en sous-bois avec quelques clairières qui m'ont offert plein de jolies petites fleurs colorées. Puis, le sentier attaque une montée courte mais très raide. Attention : ça grimpe sévère ! C'est également un chemin sur lequel il faut prendre ses précautions pendant la "haute saison des ours" (présence de baies). Votre effort sera en revanche récompensé puisque, en bout de parcours, vous trouverez de magnifiques cheminées de fées (fines colonnes de sédiments dégagées par l'érosion).

 

Hoodoo Trail

 

Le lendemain, je dois l'avouer avec une pointe de regrets, j'avais prévu de faire la superbe randonnée du Iceline Trail mais, petit coup de fatigue et pointe de nostalgie liés sans doute à la fin du voyage, je me suis dégonflé... J'ai donc préféré passer voir les Takakkaw Falls (qui tombent, en plusieurs rebonds, de 254 m de haut !) puis, j'ai passé un après-midi détente au Emerald Lake. En en faisant le tour, et en admirant son eau turquoise, mes pensées étaient déjà dans la route du retour, qui m'attendait le lendemain, et à la magnifique ville de Vancouver, dans laquelle je m’apprêtais à poser mes valises pour une semaine ! 

 

Takakkaw Falls dans le Yoho National Park (Colombie-Britannique - Canada)

Takakkaw Falls

Emerald Lake dans le Yoho National Park (Colombie-Britannique - Canada)

Emerald Lake

 

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Guide pratique

>>> Comment y aller ?

* Pour ce voyage, ayant d'abord passé une semaine en Islande, je suis parti le jeudi 18 juillet 2019 depuis l'aéroport de Reykjavik (KEF).

 

* J'ai volé avec Icelandair et j'ai été très déçu. D'abord, pour un vol d'une durée de 07 h 45, nous n'avons rien eu à manger (même pas un mini paquet de chips, un biscuit... RIEN !). Ensuite, j'avais oublié mes écouteurs : j'en ai donc demandés pour regarder des films mais, là aussi, ils étaient facturés. Enfin, j'avais un vol sec et l'ajout de mon bagage en soute m'a coûté bien plus que ce que je paye d'habitude avec d'autres compagnies (44 EUR !).

 

* Mon vol a décollé à 17 h 15 de Reykvavik et a duré 07 h 45 en vol direct. Je suis arrivé à Vancouver à 18 h 00 heure locale (on recule la montre de 7 h en arrivant d'Islande, de 9 h en arrivant de France).

 

* J'ai payé mon vol sec 443 EUR  en le réservant 6 mois à l'avance.

 

* Pour mes réservations de billets d'avion, j'aime bien utiliser la plateforme ebookers qui présente, selon moi, l'énorme avantage d'afficher lors des résultats de recherches les prix réels TTC (aucun frais ne vient s'ajouter comme par magie en fin de réservation). En revanche, peu de filtres de recherche.

 


>>> Comment s'y déplacer ?

Comme vous avez pu le lire dans le récit de mon voyage, j'ai réalisé celui-ci en voiture. Pour découvrir les grandes étendues du Canada en toute liberté, cela me semble la meilleure formule. J'ai loué mon véhicule via ebookers avant mon départ et suis passé par l'agence Dollar (dont je n'avais jamais entendu parlé) parce qu'elle était la moins chère. Mon retour d'expérience est que cela s'est très bien passé : très bon accueil pour l'état des lieux lors de la prise en charge à l'aéroport, même chose à la restitution au même endroit (j'ai même rendu la voiture particulièrement sale et on ne m'a fait aucune remarque). J'avais loué le modèle "éco" et me suis retrouvé avec une berline flambant neuve et spacieuse (on n'a pas les mêmes standards au Canada et en France !). J'ai payé 557 EUR pour 15j / 14n (soit environ 37 EUR / j). Ayant réservé avec une carte GOLD, je n'ai souscrit aucune assurance complémentaire.

 

* Si vous louez comme moi une voiture au canada, soyez informés que vous êtes quasi certains de tomber sur une automatique. Je vous conseille donc de vous renseigner un minimum avant votre départ pour ne pas vous retrouver démunis notamment devant le "levier de vitesses". De mémoire, il faut le mettre en position "N" (équivalent du point mort) avant de mettre le contact. Ensuite, si vous partez en marche avant, en appuyant sur le frein avec le pied droit, il faut passer en position "D" (en marche arrière, c'est "R"). Puis, en relâchant un peu le frein, la voiture va se mettre à avancer toute seule. Une fois dans la circulation, vous ne conduisez qu'avec le pied droit et deux pédales : si vous voulez prendre de la vitesse, c'est l'accélérateur (pédale de droite) ; si vous voulez ralentir, c'est le frein (pédale de gauche). Vous verrez, on s'y fait très vite ! La circulation est très pépère (et très agréable) : on roule presque tout le temps à la même vitesse et il n'y a qu'à regarder défiler le paysage ! Pour se stationner, c'est la position "P".

 

* En ce qui concerne le code de la route, la principale différence par rapport à la France est que les feux tricolores aux carrefours ne sont pas situés avant mais après le carrefour. Même chose, on s'y fait vite mais ne vous arrêtez pas juste au niveau du feu sinon, c'est que vous êtes en plein milieu de l'intersection ! Ils sont souvent placés très haut et il est donc tout à fait naturel de s'arrêter bien avant (et le marquage au sol est là pour le rappeler).

 

* Enfin, concernant le carburant, et bien c'est une bonne nouvelle puisque le Canada étant producteur de pétrole, l'essence est bien moins chère qu'en France. Pour la totalité de mon road trip, j'ai consommé pour 146 EUR d'essence. Les autoroutes sont par ailleurs gratuites (sauf rares exceptions).

 


>>> Comment camper au Canada ?

* Et d'abord : pourquoi camper au Canada ? Si vous avez lu mon récit, c'est l'option que j'ai choisie pour 5 de mes 14 nuits (et j'aurais pu en prendre plus). D'abord, il faut savoir que le Canada est un pays très cher et que si vous vous tournez vers l'hôtel, en haute saison, une chambre double avec salle de bain privée va vite afficher 100 - 150 EUR la nuit (un peu comme en Islande d'ailleurs). Donc si vous multipliez ça par 7 (ou 14), pour moi, c'est inenvisageable. Ensuite, lorsque l'on vient au Canada, on rêve de grands espaces, de nature, de renouer avec un truc un peu plus "into the wild" et, pour ça, le camping c'est le top ! C'est donc à la fois pour une raison de budget mais aussi pour une recherche d'expérience plus authentique que j'ai choisi le camping.

 

* une fois cela dit, il faut savoir que le camping au Canada, c'est un peu l'activité incontournable ! Il faut donc réserver ses emplacements plusieurs mois à l'avance ! Je vous conseille de commencer à organiser votre voyage au moins 6 mois avant. Pour les campings des parcs provinciaux, cela se passe sur discovercamping.ca ; pour ceux des parcs nationaux, c'est sur Parcs Canada. C'est également sur ce dernier que vous pourrez acheter en ligne votre pass d'accès aux parcs nationaux. Pour mes 5 nuits de camping, j'ai payé environ 100 EUR (soit 20 EUR / nuit) et pour mon pass 44 EUR.

 

* Un autre point à savoir avant de venir camper au Canada est que cette activité n'a strictement rien à voir avec ce que l'on connait en France ! Oubliez la piscine, les blocs sanitaires XXL, la supérette et l'élection de miss camping : quand le canadien vient camper, c'est pour se retrouver dans la forêt, ambiance chemise à carreaux et feu de camp. On coupe ici un minimum d'arbres pour aménager les terrains, on trace le minimum de routes pour y accéder : tout est fait pour artificialiser le moins possible la nature et que celle-ci reste un écrin brute, sauvage. Il en découle que les emplacements sont presque toujours très ombragés, froids et humides, même en été. Pour profiter de votre expérience, il faudra donc vous équiper en conséquence et prévoir notamment un excellent anti-moustiques, des vêtements longs et chauds, un duvet très chaud également, En 2017, lors de ma première venue au Canada, je n'avais pas assez anticipé ces conditions ce qui avait terni mon expérience. En 2019, je suis revenu mieux équipé et j'ai pu cette fois en profiter au maximum.

 


>>> Quelle(s) autre(s) alternative(s) de logements ?

* A part le camping, j'ai utilisé les auberges de jeunesse pour 8 nuits sur 14. C'est une modalité de logement que j'ai tout simplement A-DO-RÉE ! Ayant effectué ce voyage seul, un lit simple dans un dortoir me suffisait largement. Par ailleurs, j'ai pu trouver dans ces auberges une cuisine pour me faire ma popote, un salon confortable pour se reposer et geeker, une buanderie... En fait, sur le même principe que la colocation, cela permet d'avoir beaucoup mieux que ce que tu aurais tout seul en partageant à plusieurs. De plus, quand on est seul, loger à un endroit où il y a un peu de vie, pouvoir discuter, faire des rencontres avec des voyageurs venus du monde entier, c'est très agréable. Cela peut ouvrir des possibilités de covoiturage, de partage d'excursions ou tout simplement d'expériences.

 

* J'ai logé dans deux auberges du réseau HI Canada : HI Jasper et HI Lake Louise Alpine Centre. Les deux étaient superbes et très différentes : ultra-contemporaine pour la première, un chalet suisse pour la seconde.

 

* Mes 8 nuits m'ont coûté 330 EUR (soit environ 41 EUR / nuit).

 


>>> Quel budget dois-je prévoir ?

* Loin de moi la prétention de vous dresser un inventaire exhaustif de tous les prix pratiqués au Canada (une bière, un tube de dentifrice, du pain...). Ce que je peux vous dire malgré tout, et je ne vous apprendrai sans doute rien, c'est que le Canada est un pays où le budget est élevé.

 

* Pour le poste de dépense "transport", je vous conseille de louer une petite voiture puisque "petite" au Canada, ça veut dire "grosse" chez nous. Cela devrait donc largement vous suffire. Si sur place vous vous rendiez compte que ça ne va pas le faire, vous pourrez toujours demander un surclassement. Souvent, il est offert d'emblée car les loueurs ont peu de petites voitures dans leurs flottes. En Amérique, on roule plus dans des "tanks". lol.

 

* Pour le poste de dépense "logement", les auberges de jeunesse et surtout les campings restent un moyen relativement économique de voyager au Canada (et très agréable).

 

* A titre d'exemple, voilà ce que m'a coûté exactement mon voyage en solo pour 15 j / 14 n : 

 

- vol Reykjavik - Vancouver sec, direct : 443 EUR

- ajout d'un bagage en soute : 44 EUR

- voiture : 557 EUR (37 EUR / jour de location)

- carburant : 146 EUR

- 1 nuit d'accommodation en guest house : 40 EUR

- 5 nuits en camping : 100 EUR (20 EUR / nuit)

- 8 nuits en auberge de jeunesse : 330 EUR (41 EUR / nuit)

- Pass pour les Parcs nationaux : 44 EUR

 

TOTAL : 1 704 EUR

 



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Commentaires: 2
  • #1

    Deschamps myriam (dimanche, 05 janvier 2020 17:41)

    Merci pour tous ces précieux conseils dont je prends note même si les rando ne feront pas parties de notre road trip par manque de temps

  • #2

    François (Voyages et Sciences Naturelles) (lundi, 06 janvier 2020 10:56)

    @myriam : merci Myriam pour votre commentaire. Il y en a pour tous les goûts dans les Rocheuses : de la petite marche de quelques heures aux grands treks de plusieurs jours. Je vous conseille, si vous le pouvez, de faire quand même quelques petites marches pour vous éloigner des parkings où il y a parfois beaucoup de monde ; vous aurez ainsi plus de chance d'observer des animaux et surtout de ressentir cette nature autour de vous. Personnellement, je préfère toujours en faire peut-être un peu moins dans mes circuits (passer sur certaines étapes) mais faire mieux ! Bon voyage en tous les cas dans cette région du monde absolument exceptionnelle !