
La Californie fait partie des états les plus convoités lorsqu'il s'agit de faire un voyage aux USA. On vient souvent y chercher, en premier lieu, la douceur de son climat sur sa façade océanique avec la visite de villes mythiques telles que San Francisco ou Los Angeles. Dans l'arrière pays de Los Angeles, on découvre ensuite des paysages de plus en plus arides jusqu'au très photogénique désert du Joshua Tree National Park. Pour retrouver un peu de fraîcheur, il faut alors remonter vers le Nord où dominent les montagnes de la Sierra Nevada. Là, il est possible de réaliser de magnifiques randonnées à l'ombre des séquoias géants dans le Sequoia NP ou sur les dômes de granite du Yosemite NP. Entre océan, désert, forêt et montagne, la Californie a ainsi de quoi séduire tous les amoureux de nature en plus de posséder des villes singulières ! C'est sur cette base que j'y suis parti deux semaines, durant l'été 2022, pour un road trip en boucle au départ de San Francisco.
Dans cet article, je reviens avec vous en détails sur l'itinéraire que j'ai suivi pendant ce voyage puis je vous livre des conseils pratiques qui pourront peut-être
vous aider dans l'organisation du vôtre.
I - Mon itinéraire
J1 - San José - Point Lobos

120 km - 1 h 40
Mercredi 13 juillet, je me suis réveillé de bonne heure (de très bonne heure même du fait du décalage horaire !) au Flamingo Motel de San José après y avoir passé une nuit d’accommodation
suite à mon vol direct Paris - San Francisco effectué la veille. Ma première mission a alors été d'aller récupérer ma voiture de location. Pour cela, j'ai traversé à pieds plusieurs quartiers
résidentiels dans lesquels j'ai de suite remarqué l'allure très caractéristique des maisons individuelles américaines : pelouses parfaitement entretenues et dépourvues de clôtures, voitures XXL
stationnées dans les allées de garages et drapeaux nationaux fièrement dressés. Une fois mon véhicule récupéré, j'ai effectué quelques courses puis ai pris la route en direction de Santa Cruz
(que j'ai atteint en 40 minutes environ). Sur place, je suis alors allé me promener sur Natural Bridges State Beach, une très belle plage sauvage et relativement peu fréquentée
avec un rocher percé d'un trou de serrure sur lequel réside une colonie de cormorans.

Natural Bridges State Beach
J'ai ensuite poursuivi ma balade le long de West Cliff Drive où j'ai trouvé une ambiance très californienne : nombreux joggeurs et surfeurs, beaucoup de chiens et ambiance très décontractée. Ma promenade s'est terminée à hauteur d'un petit phare abritant un musée dédié au surf. J'en ai profité pour pique-niquer.
West Cliff Drive
L'après-midi, j'ai repris la route et fait le tour de la Baie de Monterey sur la célèbre Highway 1 que je ne devais plus quitter pendant trois jours. Après un
passage près de Monterey puis de Carmel-by-the-Sea, j'ai atteint en 1 h environ mon objectif de l'après-midi : Point Lobos State Natural
Reserve. Si vous vous y rendez, sachez qu'il est possible d'y entrer en voiture (10 $ par véhicule) puis d'y circuler librement, de parking en parking, pour y marquer plusieurs arrêts.
Pour ma part, j'ai préféré me garer gratuitement le long de la Highway 1 un peu avant l'entrée de la réserve sur une zone de stationnement autorisé. L'accès piéton est alors gratuit et le site
possède plusieurs sentiers de randonnée faciles qui rejoignent à travers bois le littoral déchiqueté. Ouvrez alors grands les yeux car cette zone est réputée pour sa faune sauvage. J'ai pu y
observer notamment de nombreux phoques se prélassant sur les rochers.

Phoques à Point Lobos State Natural Reserve
Le soir, je suis allé planter ma tente pour la première fois du séjour au Saddle Mountain Campground. Emplacement agréable, Wifi et une bonne douche chaude. Néanmoins, pour une nuit sous tente, j'ai trouvé le
prix très exagéré (et cela a été le camping le plus cher de mon séjour) : 60 € la nuit.
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J2 - Point Lobos - Morro Bay

180 km - 2 h 40
Le lendemain, j'ai repris ma descente de la Highway 1 et j'ai d'abord franchi le célèbre Bixby Creek Bridge que j'ai découvert en grande partie
enveloppé dans la brume matinale. Si vous venez en été dans la région de San Francisco, il faut savoir que ce temps est assez fréquent et qu'il faut jouer avec les couches de vêtements (polaire,
veste coupe-vent) au cours de la journée. Outre le pont, j'ai eu la chance ici d'observer un petit groupe d'écureuils terrestres de Californie (ou spermophiles de Californie, Otospermophilus beecheyi). Ces rongeurs, de la famille des Sciuridés, ont la particularité de vivre
sur le sol dans lequel ils creusent des terriers (là où les autres écureuils passent le plus clair de leur temps dans les arbres). Sur le plan morphologique, on les reconnaît bien à leur pelage
brun (moucheté sur le dos, blanc autour des yeux et noir au-dessus des oreilles) et à leur queue moyennement épaisse. Des gens leur donnaient à manger ce qui, rappelons-le, est très mauvais pour
leur santé et expose à des risques de morsure. Plus de détails sur la fiche Wikipédia de l'espèce.
Bixby Creek Bridge et ses écureuils
Ensuite, j'ai repris la route pour me rendre à Pfeiffer Beach. Si vous roulez vers le Sud, il faut quitter la Highway 1 au niveau d'un virage en
épingle sur la droite (indication discrète). La route descend ensuite en marquant de nombreux virages et n'est pas plus large qu'une voiture. Roulez-y donc lentement et profitez des dégagements
si vous croisez quelqu'un. Le seul stationnement possible se trouve tout en bas avec un parking de moyenne capacité (10 $ par véhicule). On découvre alors une nouvelle plage, magnifique et très
sauvage, avec, à nouveau, un rocher percé d'un trou de serrure. Pfeiffer Beach a aussi la réputation d'avoir un sable riche en manganèse qui peut prendre des reflets roses (ce qui est très
variable dans les faits suivant la lumière et la météo). Si je n'ai pas eu droit à ce phénomène étrange, j'ai par contre bien profité des lieux notamment pour pique-niquer.

Pfeiffer Beach
L'après-midi, j'ai repris la route pour atteindre mon troisième arrêt de la journée : les McWay Falls. Comme à Point Lobos State Natural Reserve,
je me suis garé gratuitement le long de la Highway 1 un peu avant d'y arriver (ce qui m'a permis d'économiser les 10 $ du parking officiel). Un sentier m'a alors mené, en une dizaine de minutes,
jusqu'au parking officiel, puis, en dix minutes supplémentaires, jusqu'au point de vue sur les chûtes. On y découvre une cascade permanente, de 24 m de
hauteur, tombant directement sur une plage de sable blanc à quelques mètres de l'océan. Un cadre paradisiaque ! Notez bien en revanche que pour protéger le site tout en assurant la sécurité des
visiteurs, il est strictement interdit de descendre sur la plage.

McWay Falls
Mon quatrième et dernier arrêt de la journée a été Elephant Seal Vista Point. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un endroit où l'on peut voir
toute l'année une colonie d'éléphants de mer. Une longue promenade a été aménagée le long de la plage et permet d'observer les imposants mammifères à seulement quelques mètres par dessus une
balustrade. Impressionnant ! Rappelons qu'il existe deux espèces d'éléphants de mer à travers le monde : ceux du Sud (Mirounga leonina) qui vivent
dans les îles australes, et ceux du Nord (Mirounga angustirostris) qui vivent dans l'Est de l'océan Pacifique de l'Alaska jusqu'en Californie où ils
viennent pour leur mue et leur reproduction. Sur le plan morphologique, ces carnivores de la famille des Phocidés se caractérisent par un fort dimorphisme sexuel : les mâles sont bien plus gros
que les femelles et peuvent atteindre 3 t et leur nez est modifié en une trompe (appelée proboscis) qui sert à amplifier leurs éructations. Plus de détails sur la fiche Wikipédia de
l'espèce.
Elephant Seal Vista Point
Le soir, je suis arrivé à hauteur de Morro Bay où j'ai campé au Cerro Alto Campground. J'y ai occupé un emplacement agréable avec des installations réduites à l'essentiel : un robinet en extérieur et des toilettes sèches. Prix : 33 €.
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J3 - Morro Bay - Port Hueneme

225 km - 2 h 40
Pour mon troisième jour le long de la Highway 1, ayant dormi à proximité de Morro Bay, j'ai décidé d'y consacrer l'essentiel de ma journée. Grand bien m'a pris puisque j'y ai eu un véritable coup de cœur ! Le matin, je suis allé me promener pendant plusieurs heures sur Morro Strand State Beach, une immense plage de sable fin s'étalant sur des kilomètres, avec, en ligne de mire, l'imposant Morro Rock (un bouchon de magma dacitique ayant refroidi dans la cheminée d'un volcan il y a environ 23 millions d'années et ayant ensuite été dégagé par l'érosion = ce que les géologues appellent un dyke). En plus des marcheurs, cavaliers et autres surfeurs, cette balade a été l'occasion d'observer deux espèces d'oiseaux que je ne connaissais pas encore. La première a été le courlis à long bec (Numenius americanus) que l'on reconnaît à son long bec incurvé vers le bas. La seconde a été le bec-en-ciseaux noir (ou écumoire noire, Rynchops niger) dont le bec, rouge à sa base et noir à son extrémité, est marqué par une mâchoire inférieure d'un tiers plus longue que la supérieure.
Morro Strand State Beach
Le midi, je suis ensuite allé découvrir la baie dont Morro Rock garde l'entrée. Au fond de celle-ci, Morro Bay constitue un adorable village
de pêcheurs tout en pontons. Pour ceux qui aiment les ambiances de retour de pêche, les gangs de goélands et de pélicans qui virevoltent, les embruns qui sentent l'iode, c'est THE PLACE TO
BE ! Au milieu des entrepôts, de nombreux établissements permettent de déguster les produits fraîchement pêchés. Je m'y suis régalé d'un fish and chips très gourmands !

Retour de pêche à Morro Bay
L'après-midi, j'ai continué à profiter de la baie qui propose de nombreuses activités dont la location de bateaux ou de kayaks de mer pour aller se balader sur l'eau. On ne manquera pas alors de se rapprocher du groupe d'otaries qui en occupe le centre ou encore de s'enfoncer dans l'estuaire pour les observations ornithologiques. Et puis, du bord, j'ai rencontré les stars locales qui ne sont autres que les loutres de mer (Enhydra lutris). Ces carnivores de la famille des Mustélidés se rencontrent dans tout l'océan Pacifique Nord du Japon à la Californie en passant par l'Alaska. Sur le plan morphologique, elles sont parfaitement adaptées pour vivre dans l'eau grâce à leur pelage qui est le plus dense de tous les mammifères (avec jusqu'à 170 000 poils / cm2). Elles passent d'ailleurs plusieurs heures par jour à le toiletter et à l'enduire d'une substance huileuse sécrétée par des glandes cutanées de manière à le rendre parfaitement imperméable (isolant ainsi leur corps de l'eau). Sur le plan comportemental, j'ai eu la chance d'en observer plusieurs faisant la planche sur le dos, position qu'elles affectionnent pour se toiletter, s'occuper de leur petit qu'elles posent alors sur leur ventre ou encore pour casser des coquillages à l'aide de cailloux. Et quand vient l'heure de la sieste, les loutres de s'enrouler dans des algues solidement accrochées sur le fond de manière à ne pas dériver pendant leur sommeil. Plus de détails sur la fiche Wikipédia de l'espèce.
Loutres de mer à Morro Bay
En fin de journée, parce qu'il fallait bien que j'avance un peu sur l'itinéraire de mon road trip, j'ai quitté l'adorable localité de Morro Bay et roulé jusqu'à Port Hueneme (quelque part entre Beverly Hills et Los Angeles). C'était la fin de ces trois journées le long de la Highway 1. J'ai dormi dans un Airbnb impeccable qui a consisté en une chambre privée dans une maison de plain-pied qui en comptait deux (avec cuisine, salon et salle de bain partagés). Par chance, l'autre chambre n'était pas louée lors de mon séjour et j'ai donc pu profiter seul de la maison entière. Prix : 65 €.
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J4 - Port Hueneme - Joshua Tree NP

288 km - 3 h 08
Samedi 16 juillet, j'ai repris la route et dépassé directement Los Angeles pour aller m'enfoncer dans son arrière pays. Il était en effet temps pour moi de rejoindre le désert du Joshua Tree National Park. Afin d'y éviter les heures les plus chaudes de la journée, j'ai pris largement mon temps sur le trajet (courses, plein, repas...) de manière à ne pas y arriver trop tôt, et c'est finalement vers 15 h que j'ai atteint le Visitor Center du parc. Comme il faisait encore plus de 40°C, je m'y suis réfugié encore une bonne heure, tant pour les expositions présentées que pour profiter de la clim' ! J'ai ensuite repris la voiture jusqu'à la guérite des rangers où j'ai acheté mon pass "America the Beautiful". Celui-ci coûte 80 $ par voiture et donne ensuite un accès illimité pendant un an à tous les parcs et monuments nationaux des États-Unis. C'est donc un achat indispensable en road trip (rentabilisé dès le troisième parc). Mon premier véritable arrêt a ensuite été Hidden Valley où j'ai entrepris une courte marche. Si vous visitez comme moi le Joshua Tree NP en été, soyez très modestes sur les efforts physiques, ne vous éloignez pas trop de votre voiture et emportez toujours beaucoup d'eau (il n'y en a pas dans le parc) car le temps chaud et sec va vous faire transpirer à grosses gouttes ! Des panneaux prévenant les accidents liés à la déshydratation sont d'ailleurs présents un peu partout.

Hidden Valley
Je me suis ensuite rendu a Jumbo Rocks où le soleil est devenu suffisamment bas et les températures respirables pour que je puisse vraiment
commencer à en profiter. Je suis alors parti gambader au milieu des chaos de granite si emblématiques du parc. Rappelons ici comment se forment de tels paysages. Au départ, il y a le granite,
roche naturellement parcourue par un réseau de fissures appelées diaclases. Lorsque celui-ci se retrouve en surface, les diaclases constituent des zones de faiblesse par lesquelles peuvent
passer, par exemple, les racines des végétaux. Ces dernières exercent alors une pression sur les parois de la roche adjacente qu'elles fracturent : c'est ce qu'on appelle l'altération physique.
L'eau peut également s'introduire dans les diaclases et réagir chimiquement avec les minéraux de la roche fragmentée : on parle alors d'altération chimique. Ce sont ces deux actions combinées qui
vont faire que les diaclases vont peu à peu se remplir d'une "poudre" de roche ayant perdu toute cohérence : l'arène granitique. La dernière étape conduisant à un chaos granitique est lorsque les
agents d'érosion (le vent, l'eau, la gravité) vont purger les diaclases de leur arène laissant apparaître des blocs arrondis séparés par de larges espaces.

Jumbo Rocks

L'autre particularité du parc est à aller chercher dans sa végétation. On y trouve en effet une remarquable concentration d'arbres de Josué (Joshua Tree) qui lui ont donné son nom. Ces derniers sont des yuccas (Yucca brevifolia) que l'on ne rencontre que dans certains états du Sud-Ouest des États-Unis et dans d'autres du Nord du Mexique. Ils affectionnent les altitudes comprises entre 600 et 1 800 m et prennent souvent des formes pouvant évoquer des silhouettes les bras. On raconte que les colons mormons y auraient vu la forme de leur prophète Josué leur montrant la direction. Plus de détails sur la fiche Wikipédia de l'espèce.

Arbre de Josué
Le soir, j'ai planté ma tente au Jumbo Rocks Campground. S'agissant de ma première nuit dans le désert, j'ai été rassuré de constater que je n'y étais
pas seul ! Je me répète mais dans le parc, vous ne trouverez pas d'eau. Le seul aménagement sur le terrain de camping sont la présence de toilettes sèches. Avant d'y entrer, ne négligez donc pas
votre ravitaillement pour assurer votre autonomie. Pour profiter du ciel étoilé et d'un peu d'air sous ma tente, je n'ai monté cette nuit que la moustiquaire (et pas le toit) et ai passé une nuit
agréable (autour des 20°C). Prix : 20 €.

Jumbo Rocks Campground
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J5 - Joshua Tree NP - Visalia

480 km - 5 h 16
Le lendemain, je me suis levé vers 6 h pour continuer de découvrir le parc avant le retour de la chaleur. Après un arrêt rapide à Skull Rock, un rocher auquel la
patine du temps a donné la forme d'un crâne, j'ai entrepris une petite randonnée à Arch Rock. Celle-ci m'a fait slalomer entre les désormais classiques chaos de granite et arbres
de Josué dans la lumière du soleil montant et a débouché sur une belle arche naturelle. Peut-être le prélude d'un futur voyage dans l'Utah au Arches NP ?

Arch Rock
Je me suis ensuite rendu au Cholla cactus Garden. Là, les yuccas cèdent la place à une autre plante : un cactus appartenant au genre
Cylindropuntia représenté par des milliers d'individus tous regroupés au même endroit. Un sentier, avec quelques passerelles, permet de passer au plus près des dits cactus mais, soyez
vigilants : des sortes de "bogues" très piquantes s'en détachent et roulent sur le sol. Mieux vaut regarder où l'on met les pieds ! Autre point à surveiller : les abeilles sont ici très
nombreuses et fortement attirées par la fraîcheur des voitures climatisées. Si vous ne voulez pas qu'elles y entrent, il va falloir descendre de voiture en une fraction de secondes !

Cholla cactus Garden
En milieu de matinée, la chaleur est redevenue trop forte pour que je puisse continuer ma visite. J'ai donc repris la route pour ma plus longue étape : celle-ci m'a
mené, vers le Nord, jusqu'à Visalia, porte d'entrée du Sequoia NP. Je m'y suis installé au Koa Journey Visalia, un camping qui s'est avéré au top ! A l'inverse de ceux situés à l'intérieur des parcs nationaux qui misent sur le coté
"sauvage" pour limiter leur impact sur l'environnement, j'ai trouvé ici un camping que je qualifierais plus de "tourisme" avec de nombreuses infrastructures dont une piscine ! Et d'achever cette
parenthèse dans le désert en allant piquer une tête :) Prix : 31 €.
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J6 - Visalia - Sequoia NP

75 km - 1 h 30
Lundi 18 juillet, j'ai quitté Visalia dans la matinée et pris la direction du Sequoia NP. Comme à chaque étape, j'ai profité du trajet pour faire mon ravitaillement (essence, nourriture...) et suis entré dans le parc du coté de Three Rivers par la 198. Étant à présent en possession de mon pass "America the beautiful", je n'ai rien eu d'autre à faire, à la guérite des rangers, que de le présenter accompagné d'une pièce d'identité (le pass étant nominatif). La route s'est ensuite mise à décrire des lacets en prenant de l'altitude à travers bois. Quelques arrêts dans les virages offrent de beaux points de vue sur la vallée. Les premiers séquoias géants sont apparus lorsque j'ai atteint le Giant Forest Museum. Là, j'ai fait mon premier arrêt afin de pique-niquer puis de visiter le musée qui m'en a appris davantage sur les dits arbres. Ensuite, j'ai effectué sur place le Big Trees Trail par lequel, je dois dire, j'ai été plutôt déçu. L'endroit était trop fréquenté (du fait de la proximité du parking du musée qui est immense) et ne consiste qu'en une très courte boucle autour d'une clairière qui ne m'a pas pris plus de 15 minutes. A ne recommander qu'aux personnes qui ne souhaitent pas marcher.

Big Trees Trail
Ensuite, j'ai quitté la General Highway (la route principale traversant le parc) et pris une route secondaire en direction de Crescent Meadow. J'y
ai immédiatement trouvé beaucoup plus de quiétude avec une fréquentation touristique très réduite. Arrivé sur place, un promeneur m'a indiqué la présence d'une maman ours et de son ourson sur le
secteur. Très motivé par une possible rencontre, j'ai alors pris le temps de parcourir les différentes clairières, dans le silence et les yeux grands ouverts quand une petite boule de poils est
apparue sur la droite du chemin sur lequel je me trouvais à une trentaine de mètres tout au plus suivie de peu par sa mère. Celle-ci m'ayant repéré et ne montrant aucun signe d'agitation, je suis
resté là sans bouger à les observer, seul avec ces deux ours... quel privilège ! Et la maman d'arracher des écorces (pour y chercher de la nourriture ?) pendant que son petit jouait. Une de mes
plus belles rencontres !
Crescent Meadow
Rappelons ici qu'il existe deux espèces d'ours aux États-Unis : les ours noirs (Ursus americanus) et les grizzlis (Ursus arctos horribilis). Les premiers sont les plus petits, et, contrairement à ce que leur nom pourrait laisser croire, peuvent être blonds à noirs en passant par le cannelle. On en a ici une parfaite illustration. Leur museau est long et muni de lèvres très mobiles leur permettant de saisir les baies dont ils sont très gourmands. Bien qu'omnivores, leur régime alimentaire comprend surtout des végétaux. Leurs yeux sont petits, leurs oreilles rondes et ils ne possèdent pas de bosse entre les épaules. Les grizzlis quant à eux sont bien plus gros, possèdent une bosse très marquée entre les épaules et intègrent volontiers poissons et viande à leur menu. Mieux vaut donc rencontrer les uns plutôt que les autres (même si l'allure rassurante des ours noirs ne doit pas faire oublier qu'il s'agit d'animaux sauvages).

Ours noir à Crescent Meadow
Le soir, je suis allé m'installer au Stony Creek Campground. Comme souvent à l'intérieur des parcs nationaux, j'y ai trouvé un environnement brut très sauvage avec seulement des toilettes sèches et un robinet à l'air libre. Prix : 34 €.
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J7 - Sequoia NP
Le lendemain, j'ai pu bénéficier d'une journée entière sur place. J'en ai profité pour aller m'immerger encore un peu plus dans le parc en y faisant une randonnée à
la journée. Si le parc national de Sequoia est immense, il faut savoir que les séquoias géants n'y occupent qu'une "petite" partie, la Giant Forest Grove, qui forme comme une forêt dans la forêt.
Celle-ci est entourée par trois parkings qui se trouvent respectivement au Giant Forest Museum, à Crescent Meadow et au General Sherman Tree. La plus belle expérience que je conseille dans le
Sequoia NP est alors de partir de l'un de ces parkings et de traverser la Giant Forest Grove jusqu'à en ressortir de l'autre coté. Comptez 2 à 3 h pour un aller simple (le double pour faire une
boucle). En cas d'aller simple, un système de navettes pourra vous ramener à votre point de départ. Pour ma part, ayant expérimenté la veille les deux premiers parkings, c'est tout naturellement
de celui du General Sherman Tree que je suis parti ce jour. Un chemin goudronné m'y a d'abord permis de descendre jusqu'au dit arbre (l'un des plus grands et des plus âgés du parc avec plus de 2
000 ans !). Je me suis ensuite engagé sur le Congress Trail sur lequel la fréquentation a rapidement baissé (la plupart des visiteurs s'arrêtant au General Sherman). Très vite,
les bruits se sont tus et je me suis retrouvé enveloppé dans le silence de la forêt, croisant encore quelques ours.
Congress Trail
Après le Congress Trail, j'ai poursuivi ma randonnée sur l'Alta Trail. Malheureusement, sur celui-ci, j'ai pu constater la présence de nombreux
arbres calcinés. Du fait du changement climatique, la Californie connaît en effet depuis des années des étés caniculaires et subit des incendies à répétition. L'un d'eux a sévèrement touché la
Giant Forest Grove en 2021 et le parc, qui n'est aujourd'hui que partiellement rouvert, en porte sans doute les stigmates pour longtemps.

Alta Trail
Après 2 h 30 de marche environ, je suis ressorti de la forêt des géants au niveau du Giant Forest Museum. Je suis alors revenu en boucle via Hazelwood Trail, Rimrock Trail et enfin Congress Trail. Après avoir récupéré ma voiture, je suis alors redescendu vers le
Stony Creek Campground pour une
deuxième nuit. Prix : 34 €.

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J8 - Sequoia NP - Yosemite NP

240 km - 3 h 40
Mercredi 20 juillet, j'ai quitté le Sequoia NP pour me rendre dans le parc voisin : Yosemite NP. Pour cela, je suis sorti du premier du coté de Grant Grove Village par la 180 puis j'ai roulé jusqu'à Fresno avant de prendre la 41 jusqu'à Yosemite Valley. C'est une route que j'ai beaucoup aimée puisque tout du long ou presque j'ai vu défiler la montagne et de belles forêts. Arrivé sur place, j'ai dû présenter à la guérite des rangers mon pass "America the beautiful" ainsi qu'une réservation de logement dans le parc (puisque l'accès à celui-ci est contingenté depuis cette année et nécessite un permis ou une réservation de logement pour pouvoir y accéder). J'ai ensuite roulé jusqu'à Tunnel View qui a été mon premier arrêt. Là, j'ai pu admirer un magnifique panorama sur Yosemite Valley : à gauche El Capitan avec ses 2 307 m et sa paroi descendant quasi verticalement, à droite Bridalveil Fall qui n'était plus très fournie en eau lors de ma visite, et au fond le célèbre Half Dome (dôme de granite littéralement coupé en deux). Si vous visitez Yosemite NP, ce premier arrêt est absolument obligatoire pour un effet waouh et permet de constater comment les glaciers ont sculpté la vallée dans un passé géologique récent.

Tunnel View
Ensuite, j'ai fait un petit tour en voiture au fond de Yosemite Valley de manière à aller voir d'un peu plus près ses éléments principaux. Si vous entreprenez un
tel tour, sachez que la circulation dans la vallée est presque toujours à sens unique : au Sud de Merced River (rive gauche) on roule de l'entrée du parc vers le fond de la vallée tandis qu'au
Nord (rive droite) c'est l'inverse. Ce petit tour a été pour moi l'occasion de mieux observer El Capitan, Bridalveil Fall et Yosemite Falls.

Bridalveil Fall
En fin de journée, je suis enfin allé installer mon nouveau campement à Upper Pines Campground. J'y ai trouvé un peu plus de confort que dans d'autres parcs avec notamment la présence de blocs sanitaires avec eau et électricité. J'y ai apprécié ma première nuit au cœur de la montagne, entouré de parois rocheuses vertigineuses, de cascades se jetant dans le vide et de magnifiques forêts verdoyantes. Je m'y suis endormi avec l'idée de partir dès le lendemain en grande randonnée. Prix : 34 €.
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J9 - Yosemite NP

20 km - 1 000 m D+ - 10 h
Le lendemain, je suis donc parti tôt le matin (vers 8 h) pour ma grande randonnée dans le Yosemite NP. Pour celle-ci, j'ai choisi de combiner trois trails de
manière à constituer une boucle de 20 km et 1 000 m de dénivelé positif : Mist Trail, Panorama Trail et Four Miles Trail. Et de démarrer de mon emplacement de camping... Au bout de la route (à
l'arrêt de navettes n°16), j'ai d'abord trouvé le début du Mist Trail sur lequel je me suis engagé. Celui-ci a consisté en un chemin goudronné, très pentu,
qui a vite laissé place à une série d'escaliers. Si vous vous lancez sur ce trail, attendez-vous à y avaler l'essentiel du dénivelé positif puisque celui-ci part du fond de la vallée pour en
atteindre le sommet. Heureusement, j'ai vite été récompensé par une première cascade, découverte de face puis du dessus : Vernal Falls.

Vernal Falls
Ensuite, je suis passé sur la rive droite de la Merced River en franchissant un pont d'où j'ai eu une belle vue sur ses flots tumultueux. Le chemin s'est alors remis à monter, désormais non revêtu jusqu'à devenir franchement caillouteux. Au revers d'un talus d'éboulis, j'ai débouché sur la deuxième cascade du Mist Trail, Nevada Falls, qui s'est dévoilée d'abord de profil. Une dernière ascension effectuée, et après avoir laissé sur la gauche le chemin partant vers le Half Dome (permis requis), j'en ai rejoint le point de naissance d'où j'ai pu contempler les tonnes d'eau se jetant dans le vide !

Nevada Falls
Pour la deuxième partie de cette rando, j'ai laissé sur la droite le John Muir Trail (redescendant en boucle vers le fond de la vallée) et me suis engagé sur la
gauche sur le Panorama Trail. Là, le chemin s'est remis à monter en lacets à travers la forêt à la sortie de laquelle j'ai atteint la ligne de crête (bordure Sud de Yosemite Valley). J'ai alors
pu admirer une succession de panoramas incroyables sur toute la vallée, ses cascades et ses dômes si caractéristiques ! Et de pique-niquer avec cette vue époustouflante
!
Dômes vus depuis le Panorama Trail
Rappelons ici l'origine géologique des dômes de Yosemite Valley. Ceux-ci correspondent à des plutons de granite (granodiorite) hérités de l'activité magmatique d'une zone de subduction et ayant ensuite été exhumés par l'érosion. Cependant, lorsque l'on regarde une carte tectonique de l'océan Pacifique actuel, on peut y remarquer que cet océan est entouré de fosses de subduction sur tout son pourtour sauf... en Californie ! Là, la dorsale Pacifique semble en effet déportée vers l'Est et disparaît pour laisser place à un jeu de failles transformantes (la célèbre faille de San Andreas). La subduction est en revanche bien présente au Nord (avec la plaque Juan de Fuca) et au Sud (avec celles des Cocos et de Nazca). Mais alors quand la Californie a-t-elle connu la subduction ayant donné naissance à ces plutons ? Pour répondre à cette question, il faut remonter le temps jusqu'au Crétacé. A cette époque, la dorsale Pacifique était davantage centrée et poussait vers l'Est une immense plaque glissant sous toute l'Amérique dont la Californie : la plaque Farallon ! Ce n'est qu'ensuite que la dorsale s'est déportée vers l'Est et fut "mangée" par la Californie donnant naissance aux plaques Juan de Fuca, Cocos et Nazca qui ne sont autres que des reliques de la plaque Farallon.

Origine tectonique des dômes (d'après USGS)
Après un agréable pique-nique, j'ai repris la marche et suis descendu jusqu'à un ruisseau qui m'a offert un rafraîchissement très bien venu. Après l'avoir franchi
par un pont et être remonté sur l'autre rive, j'ai alors pu découvrir le dit ruisseau se jetant dans le vide sous la forme d'une nouvelle cascade : Illilouette Falls. Le chemin s'est alors remis
à monter en pente douce jusqu'à atteindre le point terminal du Panorama Trail : Glacier Point. Ce qu'il faut savoir, c'est que ce point est normalement accessible par une route
ce qui en fait un lieu hautement fréquenté. Mais, durant l'été 2022, cette route était fermée pour cause de travaux et seuls les randonneurs pouvaient donc l'atteindre ce qui m'a permis de le
découvrir quasiment seul avec son célèbre panorama sur la face coupée du Half Dome !

Glacier point
La fin de la journée n'a consisté qu'en une longue descente en lacets le long du Four Miles Trail puis une navette gratuite qui m'a ramené à mon point de départ (de l'arrêt n°11 jusqu'au n°15). Je profitais alors épuisé d'une nouvelle nuit à Upper Pines Campground. Prix : 34 €.
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J10 - Yosemite NP
Mon troisième et dernier jour dans le Yosemite NP a été consacré à la détente, fourbu de ma randonnée de la veille. Je suis resté dans la vallée, où coule la rivière Merced, et cela m'a permis de constater que la marche (et l'escalade) ne sont pas les seules activités à pratiquer dans ces montagnes de la Sierra Nevada. En effet, la rivière offre de nombreux points de baignade auxquels on accède par des "plages" naturelles. Il est également possible d'y pratiquer la pêche ou la descente en eaux vives (principalement au printemps lorsque la rivière est la plus remplie). On comprend mieux pourquoi le Yosemite est l'un des parcs nationaux préférés des américains qui le plébiscitent pour leurs vacances. Puis est venue ma troisième et dernière nuit à Upper Pines Campground. Prix : 34 €.

Merced River (source : petitfute.com)
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J11 à 14 - San Francisco

270 km - 3 h 47
Samedi 23 juillet, après avoir découvert la nature autour de la ville de San Francisco, que ce soit sur sa façade océanique ou entre forêts et montagnes du
Yosemite, j'ai naturellement mis le cap vers cette ville pour aller y passer les quatre derniers jours de mon voyage. Pour ce faire, j'ai quitté le Yosemite NP au matin et roulé environ 4 h pour
atteindre San José où j'ai rendu ma voiture de location. J'ai ensuite emprunté les transports en commun pour rejoindre le centre de San Francisco. Là, ayant déjà séjourné dans plusieurs grandes
villes nord-américaines (New York, Montréal, Toronto, Vancouver), j'ai de suite retrouvé une ambiance caractéristique au milieu des grandes tours et de la signalétique si particulière ! San
Francisco s'est aussi immédiatement distinguée par ses nombreuses collines coiffées de petites maisons colorées et son influence océanique (avec des températures fraîches en été !). Mes pas m'ont
mené jusqu'à l'auberge de jeunesse HI San Francisco Fisherman's Wharf Hostel où j'ai posé mes
bagages. Prix de la nuit en dortoir mixte : 40 €. De là, j'ai ensuite pu parcourir la ville pendant quatre jours à la découverte de ses incontournables : Golden Gate Bridge, Fisherman's Wharf,
Coit Tower, Painted Ladies... Retrouvez tous les détails de cette étape urbaine dans mon prochain article : City Guide San Francisco.

San Francisco
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Guide pratique
>>> Comment y aller ?

* Pour ce voyage, je suis parti le mardi 12 juillet 2022 depuis l'aéroport de Paris Roissy (CDG) terminal 2E.
* J'ai volé avec Air France et j'ai été très satisfait (écouteurs, coussin, couverture, nombreux choix de films et musique, repas, 1 accessoire cabine + 1 bagage cabine de 10 kg + 1 bagage soute de 23 kg).
* Mon vol a duré 11 h 40 en direct. J'ai décollé à 10 h 45 et suis arrivé à 13 h 25 à San Francisco (on recule la montre de 9h en arrivant).
* La récupération de mon bagage soute et le passage des douanes (questionnaire d'arrivée, photos, prise des empreintes digitales) m'a pris moins de 1 h.
* Je suis revenu le mardi 09 août après avoir passé 15 jours en Californie puis 15 jours dans le Wyoming par le vol retour de la compagnie Air France. Le vol a duré 10 h 50 en direct. J'ai décollé à 15 h 25 et suis arrivé à 11 h 15 (j+1) le mercredi à Paris (on avance la montre de 9h en arrivant).
* J'ai acheté mon billet 798 € tout compris via skyscanner (pour beaucoup, le meilleur comparateur de vols).
>>> Quels documents faut-il avoir ?

* En période normale, pour les voyageurs français, un passeport biométrique ou électronique en cours de validité et une autorisation de voyage
électronique (ESTA). La demande d'ESTA doit être faite en ligne uniquement sur le site officiel. Coût : 14 $ pour une validité de 2 ans. Certaines situations particulières (dont séjour supérieur à 90 jours)
peuvent nécessiter un VISA.
* Dans le contexte actuel, pandémie de COVID-19, vous devrez également présenter la preuve d'un schéma vaccinal complet et remplir l'attestation sur l'honneur du
CDC présentant votre situation face à la vaccination.
* Pour plus d'informations, toujours consulter les sites officiels :
- le Guide du Routard de la destination choisie, rubrique "formalités" ;
- le site du Ministère des Affaires Étrangères, rubrique "conseils aux voyageurs".
>>> Comment s'y déplacer ?

* Pour réaliser un road trip aux Etats-Unis, il va sans dire qu'il vous faut une voiture (ou van aménagé, camping-car...). L'une de mes principales difficultés pour ce voyage a été d'en trouver une à un prix correct. En effet, depuis la pandémie de COVID-19, les prix se sont envolés dans de nombreuses destinations et ont parfois été multipliés par 4 ou 5 ! L'explication officielle est que pendant la pandémie, les grands loueurs internationaux se sont débarrassés d'une partie de leur flotte pour faire entrer de l'argent dans leur trésorerie, flotte qu'ils peinent aujourd'hui à reconstituer. Il y a donc plus de demande que d'offre et les prix s'affolent.
* Mes premières recherches m'ont vite amené à la conclusion que je ne trouverais rien à moins de 100 € par jour à l'aéroport de San Francisco (SFO). Même s'il est toujours plus confortable de prendre sa voiture à l'aéroport en arrivant et de l'y rendre au moment de repartir, j'ai donc dû renoncer à cette possibilité. Idem dans le centre de San Francisco. Finalement, c'est donc dans la ville voisine de San José que j'ai trouvé mon bonheur. Cela m'a demandé un effort au niveau des transports en commun pour aller la chercher mais pour une très belle économie. Par ailleurs, l'agence vers laquelle je me suis tourné ne recevant pas / peu de touristes internationaux, j'y ai trouvé l'accueil beaucoup plus doux que ce que l'on peut parfois subir au comptoir de l'aéroport (pas de vente forcée d'assurances complémentaires et autres options...). Cerise sur le gâteau : le gérant parle un français excellent ! Je recommande donc sans soucis.
* Pour les détails :
- voiture récupérée / rendue à l'agence Hertz de San José, 3076 Almaden Expressway (1 h 30 environ de transports en commun depuis l'aéroport SFO)
;
- modèle : Hyundai Veloster ou équivalent ;
- durée de la location : 10 jours (prise le lendemain matin de l'arrivée et rendue avant la visite de San Francisco) ;
- politique de carburant : full / full, kilométrage illimité ;
- aucune option ni assurance complémentaire (GPS sur le téléphone et assurance via carte Gold) ;
- prix : 382 €.
* Attention : dans de nombreuses destinations depuis plusieurs années, il est exigé au comptoir de l'agence de présenter une carte bancaire portant la mention "credit card" pour le dépôt de caution. S'il est écrit "debit card" sur votre carte, des frais supplémentaires très importants peuvent vous être appliqués, voire la voiture peut vous être refusée. Pensez à faire le changement à votre banque pour éviter les déconvenues.
* Pour ma réservation, je suis passé par rentalcars (pour beaucoup, le meilleur comparateur de locations de voitures).
>>> Où dormir ?

* Ci-dessous, j'ai récapitulé l'ensemble de mes logements pour ce voyage, avec, à chaque fois, la précision de la localisation, un lien direct vers le site de
l'établissement et le prix pour une nuit.
- J0 : San José, Flamingo Motel (88 €)
- J1 : Point Lobos, Saddle Mountain Campground (60 €)
- J2 : Morro Bay, Cerro Alto Campground (33€)
- J3 : Port Hueneme, Airbnb (65 €)
- J4 : Joshua Tree NP, Jumbo Rocks Campground (20 €)
- J5 : Visalia, Koa Journey Visalia (31 €)
- J6 : Sequoia NP, Stony Creek Campground (34 €)
- J7 : Sequoia NP, Stony Creek Campground (34 €)
- J8 : Yosemite NP, Upper Pines Campground (34 €)
- J9 : Yosemite NP, Upper Pines Campground (34 €)
- J10 : Yosemite NP, Upper Pines Campground (34 €)
- J11 : San Francisco, HI San Francisco Fisherman's Wharf Hostel (40 €)
- J12 : San Francisco, HI San Francisco Fisherman's Wharf Hostel (40 €)
- J13 : San Francisco, HI San Francisco Fisherman's Wharf Hostel (40 €)
- J14 : San Francisco, HI San Francisco Fisherman's Wharf Hostel (40 €)
TOTAL LOGEMENTS = 627 €
* Camper dans les parcs nationaux est une option que je recommande pour les amoureux de nature. Cela permet d'en profiter un maximum, y compris aux premières heures et aux dernières de la journée quand l'essentiel des visiteurs n'est pas encore arrivé / est reparti. Ce sont aussi les heures auxquelles les animaux sont les plus actifs. Tous les parcs nationaux (ainsi que les National Forest) sont gérés par le recreation.gov ce qui permet d'effectuer ses réservations par le biais d'un portail unique. Attention : les campings dans les parcs américains sont très régulés. Les réservations ouvrent à une date et une heure précises (le plus souvent 6 mois à l'avance). Il convient donc d'être très organisé car dans certains d'entre-eux, je pense en particulier au Yosemite, tout est vendu en seulement quelques minutes à l'ouverture des réservations !! Par ailleurs, il faut savoir que le camping dans les parcs nationaux est un peu particulier en ce sens que pour préserver l'environnement, on y trouve très peu d'infrastructures (le plus souvent, uniquement des toilettes sèches et un petit robinet à l'extérieur pour la cuisine / la toilette). On est donc pas très loin du camping sauvage (si ce n'est que les emplacements sont parfaitement délimités avec chacun une table en bois et un foyer pour faire du feu). Pour les américains qui arrivent dans des véhicules XXL (dont des camping-cars), ce n'est pas très gênant mais pour un touriste international qui a tassé un peu de matériel au fond de son bagage soute pour prendre l'avion, c'est une expérience de camping assez minimaliste ! En revanche, le prix est imbattable !
* Pour les hôtels / motels / auberges de jeunesse, je suis passé via booking. Entre deux parcs nationaux, il peut être agréable de prendre un logement en dur pour retrouver un peu de confort, faire des lessives... Et ainsi d'alterner pendant le voyage.
* Tous mes logements étaient réservés longtemps avant le départ.
>>> Quel budget prévoir ?

* A titre d'exemple, voilà ce que m'a coûté exactement mon voyage en solo pour 16 j / 15 n :
- vols : 798 €
- ESTA : 14 €
- voiture : 382 €
- carburant : 210 €
- logements : 627 €
- pass "America the beautiful" : 80 €
TOTAL VOYAGE = 2111 €
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Stephanie (dimanche, 04 décembre 2022 14:03)
Bonjour
Question camping: as-tu amené tout ton matériel de camping en soute ou en as-tu acheté sur place? Je me pose la question de la place: tente, sac de couchage, cuisine...
Et 2eme question: quelle température fait-il la nuit à Séquoia et Yosemite ?
Merci
Isabelle (dimanche, 04 décembre 2022 14:40)
Bonjour
Avez-vous envisagé l'option location camping-car ? Cette option a un coût supplémentaire mais évite le coût des hôtels, camping.
Merci
François (V&SN) (dimanche, 04 décembre 2022 14:44)
@stephanie : bonjour Stéphanie et merci pour ton passage ici.
1/ Pour le matériel de camping, j'ai la chance d'avoir du matériel de trekking que je prends quand je vais en montagne. Il est léger et compact donc j'ai pu caser tente + sac de couchage + matelas gonflable dans la moitié de mon bagage en soute et l'autre moitié pour mes effets personnels. Si tu as du matériel de camping classique et donc plus volumineux, ça peut se gérer si tu pars à 2 personnes : il faut alors dédier un bagage soute au matériel et l'autre aux effets personnels. Enfin, je ne suis parti qu'avec le couchage. Le mieux pour la popote est d'acheter une glacière + quelques accessoires dans un Walmart dès l'arrivée.
2/ Je n'ai jamais eu froid la nuit dans les deux parcs cités. J'avais un duvet sarcophage en plumes dont la température de confort descend jusqu'à 0°C mais je suis un grand frileux. Je pense qu'un 10°C peut convenir au plus grand nombre. La température la nuit à Yosemite est légèrement supérieure à 10°C (et supérieure à 30°C en journée). Dans le Sequoia, c'est plutôt 7-8°C la nuit (et 22-23°C en journée). Tout ça en juillet.
François (V&SN) (dimanche, 04 décembre 2022 14:54)
@isabelle : bonjour Isabelle et merci pour ton passage ici :)
Non, je n'ai pas envisagé cette option même si je sais qu'elle est choisie par d'autres. Je faisais le voyage seul donc je ne pense pas que j'aurais pu supporter un tel budget pour moi tout seul. La voiture m'a coûté environ 35€ par jour + en moyenne 35€ le soir pour un emplacement camping cela fait 70€ par jour. Le budget camping car doit être BEAUCOUP plus élevé. Par ailleurs, dans les parcs nationaux, avec un camping car, il faut quand même payer un emplacement.